Le printemps s’amène avec de belles prévisions d’embauches, révèle la plus récente enquête sur les perspectives d’emploi réalisée par la multinationale spécialisée en recrutement ManpowerGroup. Les employeurs interrogés de tous les secteurs d’activité et de toutes les régions du pays prévoient augmenter leurs effectifs au cours du prochain trimestre.

Près de la moitié des employeurs canadiens, soit 49 %, ont l’intention d’augmenter leurs effectifs pour les mois d’avril, de mai et de juin, tandis que seulement 13 % anticipent des réductions. Plus du tiers des employeurs (36 %) s’attendent à garder leurs niveaux actuels d’employés, et 2 % n’ont pas encore pris de décision.

Une fois les variations saisonnières éliminées des données, la prévision nette d’emplois pour le Canada s’établit à plus de 37 %, soit une hausse de 2 points de pourcentage par rapport à la prévision trimestrielle précédente.

« Depuis les faibles perspectives rapportées en 2020, en passant par la trajectoire positive des intentions d’embauche en 2021 avec l’introduction de la vaccination contre la COVID-19, les employeurs expriment désormais une confiance constante dans l’économie. Il y aura des circonstances favorables pour les demandeurs d’emploi dans tout le pays et dans tous les secteurs », affirme Darlene Minatel, directrice nationale chez ManpowerGroup Canada.

La taille des entreprises n’a pas d’incidence sur les intentions d’embauche. Près du tiers des très petites entreprises de moins de 10 employés (27 %), tout comme les PME de 10 à 49 employés (38 %), celles de 50 à 249 (30 %) et les grandes organisations (36 %) prévoient engager de nouveaux employés.

Différents secteurs

L’enquête révèle aussi que les plus fortes prévisions d’embauches se retrouvent dans le secteur de la production primaire (56 %), suivi de l’informatique, de la technologie, des télécoms, des communications et des médias (51 %), du commerce de gros et de détail (46 %), de l’industrie manufacturière (39 %) et des banques, de la finance, de l’assurance et de l’immobilier (36 %).

En analysant les perspectives d’emploi par régions, on observe que les plus optimistes proviennent des employeurs des territoires du Nord avec 65 %, du Canada atlantique (40 %), de l’Ontario (39 %) et de l’Ouest canadien (38 %). Celles du Québec et des Prairies sont à 28 %.

Reste à voir maintenant si les travailleurs canadiens seront séduits par ces nouveaux emplois, s’ils trouveront des logements dans les régions où ces postes sont offerts et si les employeurs proposeront des hausses de salaire qui tiennent compte de l’inflation.

ManpowerGroup, société multinationale américaine de recrutement, mène des enquêtes régulièrement dans 40 pays. Celle-ci, pour la portion canadienne, a été menée auprès de plus de 1000 employeurs à travers le pays. La marge d’erreur est de plus ou moins 3 %.

Au premier trimestre 2022, les employeurs interrogés dans 40 pays indiquaient des hausses d’embauches après plusieurs mois difficiles. En haut de la liste, le Pérou prévoyait une hausse de 51 %, l’Inde, de 49 % et les Pays-Bas, de 47 %. Les employeurs des États-Unis envisageaient une augmentation des embauches de 41 %, le Canada, de 37 %, l’Angleterre, de 32 % et la France, de 26 %. En fin de liste, les employeurs du Japon calculaient un maigre 11 %.