Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

Cette semaine, Alexandre Séguin, cofondateur et vice-président ventes et marketing de 5Xperts (services TI pour les entreprises)

À l’heure où on prône la diversité sous toutes ses formes en entreprise, comment réussir à intégrer et à valoriser l’apport et les différences de chacun dans les équipes ?

Chaque personnalité est unique, et il faut en tenir compte sur le plan de la gestion. Il y a des gens plus extravertis, plus introvertis, certains plus axés sur le résultat, d’autres sur la tâche. Connaître la personnalité de chacun permet de miser sur ce que chaque personne apporter à une équipe. La diversité, que ce soit sur le plan du sexe, de l’ethnie, de l’âge, du parcours professionnel ou de la personnalité, amène tout un éventail d’expériences et de forces à utiliser. La communication étroite entre les gestionnaires et les membres des équipes est la clé. Par exemple, le fait d’expliquer certaines directions que l’entreprise prend ou encore certaines décisions dans un projet de développement permet une intégration de tous les membres de l’équipe. La rétroaction envers nos ressources à la suite de l’atteinte des objectifs permet de les valoriser et de les mobiliser.

Vous avez récemment ouvert un bureau en Tunisie. Quel est l’avantage de recruter à l’international et comment valoriser la culture d’entreprise avec des gens d’un autre continent ?

Il y a plusieurs avantages à recruter à l’international. Les valeurs sociales en Tunisie, telles la santé et l’éducation, sont très près des nôtres. Nous trouvons des ressources très qualifiées et très compétentes. C’est d’ailleurs la première raison qui nous a dirigés vers la Tunisie, car des ressources, il y en a ! La langue française est en général très bien maîtrisée également. En ce qui a trait à la valorisation de la culture d’entreprise, c’est un défi, certes, mais pas impossible à réaliser. Elle doit être partie prenante du quotidien au travail des employés et des gestionnaires. Ces derniers doivent marteler le message et doivent agir selon les valeurs de l’entreprise. Ensuite, ça devient une habitude, un rythme de vie au travail. Deux de nos principales valeurs d’entreprise sont l’esprit d’équipe et la communication constante au sein de ces équipes, souvent composées de membres des deux côtés de l’Atlantique. Nous recherchons également ça à l’embauche. Ensuite, pour valoriser une bonne culture d’entreprise, il est très important que les employés se connaissent bien. Toutes les occasions sont bonnes pour créer des liens entre tous les membres : rassemblements, activités hebdomadaires ou mensuelles, bulletins internes, affichage des bons coups, etc.

Comment attirer des candidats en TI, alors qu’on est en crise de main-d’œuvre ?

La pénurie de main-d’œuvre existe dans tous les domaines, mais des ressources qualifiées, il y en a. La clé pour attirer les meilleurs talents et les conserver est d’être attirant en tant qu’entreprise. Certes, les conditions de travail sont importantes (horaires flexibles, mode de travail hybride, conciliation travail-famille). Cependant, le défi est d’être vu comme une entreprise où il fait bon vivre et travailler. Nous nous penchons constamment sur le climat de travail, les activités sociales, la dynamique au sein du groupe et le fait de se sentir valorisé. D’ailleurs, nous visons à utiliser le marketing pour y arriver. Le marketing est utilisé en lien avec la vente de produit/service, n’est-ce pas ? L’idée est que l’entreprise est un produit et la main-d’œuvre à attirer représente les acheteurs. Énormément de gens sont sur les réseaux sociaux. Nous visons donc à instaurer une présence accrue sur les différentes plateformes afin de partager le climat de travail, les activités et la dynamique qui y règnent. Les futures ressources penseront à l’entreprise lorsque viendra le temps d’aller vers un nouvel emploi. Nous mettons cette méthode en place progressivement.

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La stratégie

Cours de finances

Les gens nés après 1996 s’attendent à ce que leur employeur leur montre des notions de finances personnelles, selon un sondage du fonds de pension américain TIAA. Environ les deux tiers d’entre eux espèrent un tel appui, qui se traduit par l’accès à des ressources et programmes. Plus à l’aise financièrement, seulement 41 % des baby-boomers pensent comme les Z. Ces derniers représentent 25 % de la force de travail aux États-Unis. « Sans surprise, la jeune génération qui arrive sur le marché du travail vit une situation fragile financièrement. Elle fait face d’un coup à la hausse du coût de la vie, a un loyer à payer et des dettes étudiantes à rembourser », note Snezana Zlatar, directrice principale de TIAA, interrogée par le Business Insider.

Source : Business Insider

La citation

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Les gens nés après 1996 s’attendent à ce que leur employeur leur montre des notions de finances personnelles, selon un sondage du fonds de pension américain TIAA.

Souvent, au secondaire, on va à l’école et on n’a pas les ressources ou la tape dans le dos. À cette époque, j’étais en manque de ressources. Ces jeunes ont besoin d’une passerelle vers le monde de l’emploi aussi. On a un grave problème d’employabilité. Cet encouragement est bénéfique.

Le rappeur Dramatik (Jocelyn Bruno), instigateur du projet musical Royauté (avec des chanteurs de la communauté noire), qui a versé 100 000 $ au Fonds 1804 pour la persévérance scolaire

Source : Radio-Canada

Le chiffre

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Le rappeur Dramatik (Jocelyn Bruno)

43 %

C’est la proportion de cadres supérieurs au Canada qui disent avoir subi de la « fantômisation » de la part de candidats potentiels lors de processus d’embauche, selon une étude de la firme de recrutement Robert Half. Pour quelles raisons couper soudainement les ponts ? Parce que le poste affiché n’était pas ce à quoi les candidats s’attendaient (43 %), le processus d’entrevue était inadéquat (31 %), une autre offre d’emploi est arrivée (18 %) et la présence au bureau sera obligatoire (8 %). « Le marché actuel axé sur les candidats est incroyablement complexe pour les employeurs, car les professionnels qualifiés doivent souvent composer avec de nombreuses entrevues et offres d’emploi », dit David King, premier directeur de district chez Robert Half au Canada, dans un communiqué. « Pour aider à éviter les conséquences de la fantômisation et à mobiliser les employés potentiels, les employeurs doivent offrir aux candidats une expérience exceptionnelle qui met en valeur les points forts de la marque et de la culture de leur entreprise, fournir une compréhension claire du rôle et agir rapidement. »

Le geste

Au tour de la Belgique

Un autre pays adopte la semaine de quatre jours : la Belgique. Les employés qui le souhaitent et en font formellement la demande à leur employeur pourront travailler leurs 38 heures par semaine sur quatre jours, et même trois, sans perte de salaire. Au bout de six mois, la formule sera réévaluée. Par ailleurs, les employés du secteur privé (dans des entreprises de plus de 20 personnes) ont désormais droit à la déconnexion, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas tenus de répondre à des messages de leur employeur après les heures de travail. Ce droit est en vigueur depuis janvier pour les employés du gouvernement. À la fin de 2021, au Canada, le gouvernement de l’Ontario a voté une telle loi pour les entreprises de plus de 25 employés.

Source : Forbes

La liste

Bonheur au travail

PHOTO TIRÉE DE L’INTERNET

Souriez vous êtes au travail, de Pierre Côté

Le livre Souriez vous êtes au travail, de Pierre Côté, fraîchement paru, présente le Palmarès des professions selon l’indice de bonheur Léger au travail, d’abord publié au printemps 2021. Pour l’établir, on a pris en compte des facteurs tels le dépassement, la rémunération, l’appartenance, la reconnaissance, l’équilibre et le climat de travail. Voici les dix premières places :

  1. Dentiste
  2. Courtier immobilier
  3. Coiffeur
  4. Travailleur autonome
  5. Coach professionnel
  6. Conférencier/formateur/animateur
  7. Directeur
  8. Pharmacien
  9. Architecte
  10. Comptable

Source : Souriez vous êtes au travail