(Tokyo) L’entreprise japonaise Mitsubishi Heavy Industries (MHI) et l’Agence japonaise de l’énergie atomique ont conclu un accord pour participer à un projet d’énergie nucléaire de nouvelle génération avec TerraPower, une entreprise fondée par Bill Gates.

Le protocole d’accord appelle à la coopération pour le développement de technologies nucléaires avancées, a indiqué Mitsubishi Heavy Industries dans un communiqué jeudi.

Situé à Kemmerer, dans les terres désertiques de l’ouest du Wyoming, le projet utilisera un réacteur nucléaire non traditionnel refroidi au sodium. On y embauchera des travailleurs d’une centrale au charbon locale, dont la fermeture est prévue prochainement.

MHI, l’un des plus grands conglomérats industriels du Japon, précise qu’il va fournir du soutien technique, notamment pour le développement du réacteur.

« MHI apportera également l’expertise et les connaissances acquises grâce à ce partenariat pour contribuer à l’avancement de l’innovation nucléaire au Japon », a déclaré la société dans un communiqué.

On y souligne que l’entreprise considère l’énergie nucléaire comme étant essentielle pour atteindre la carboneutralité des émissions de gaz à effet de serre (GES) afin de lutter contre les changements climatiques.

Pour sa part, TerraPower dit vouloir rendre son usine utile pour le développement du réseau énergétique actuel et la production d’énergie renouvelable. Une « batterie » de chauffage au sel permettrait à l’usine d’augmenter la production d’électricité sur demande, permettant ainsi de compenser aux baisses d’électricité lors de l’absence de vent ou d’énergie solaire.

L’approche n’est pas nouvelle. La Russie exploite un réacteur commercial refroidi au sodium à plein rendement depuis 2016, et de telles conceptions ont été mises à l’essai ailleurs aux États-Unis.

Bill Gates, le célèbre cofondateur de Microsoft, a fondé TerraPower à Bellevue, à Washington, en 2008 et il préside le conseil d’administration.