(New York) Le régulateur américain de l’aviation civile (FAA) a publié mercredi des propositions de modification de certains modèles 777 de Boeing, cloués au sol depuis un incident de vol survenu en février, mais qui pourraient retrouver le ciel début 2022.

Le 20 février, un appareil 777-200 de la compagnie United Airlines avait vu, peu après son décollage de Denver (Colorado), son réacteur droit prendre feu et perdre son carénage.

Le pilotes de ce vol à destination d’Honolulu (Hawaii) avaient dû faire demi-tour et se poser en urgence, sans que l’incident ne fasse de blessés.

Quelques heures plus tard, Boeing avait recommandé de ne plus faire voler, jusqu’à nouvel ordre, ce modèle, équipé d’un moteur de l’équipementier américain Pratt & Whitney.

Mercredi, la FAA a formulé plusieurs propositions pour remédier aux déficiences mécaniques constatées lors de trois incidents distincts, le dernier en date étant celui de Denver.

Elle recommande de renforcer le carénage du réacteur, ainsi que l’inspection d’une partie du carénage de la soufflante (propulseur à hélice), et des tests répétés sur un mécanisme censé se déclencher en cas d’incendie.

Ces propositions, qui ne seront officiellement publiées que le 28 décembre, sont soumises à commentaire jusqu’à fin janvier.

Sollicitée par l’AFP, United Airlines, seule compagnie américaine à avoir dans sa flotte ce modèle de 777, a qualifié ces propositions de « bonne solution ».

La société a indiqué que « beaucoup » des appareils concernés avaient déjà été soumis aux inspections proposées par la FAA.

« Nous prévoyons que ces avions rejoindront notre flotte (opérationnelle) en début d’année prochaine », a précisé United.

Quelque 128 appareils de ce modèle sont homologués dans le monde toutes compagnies confondues, dont 54 aux États-Unis, selon la FAA.

« Nous soutenons ces directives, qui sont le reflet de notre travail avec la FAA pour améliorer la conception » du capot et du carénage des 777 à moteur PW4000, a réagi Boeing auprès de l’AFP par la voix d’un porte-parole.

« Nous allons continuer à collaborer avec la FAA, Pratt & Whitney et nos clients pour remettre en service ces appareils en toute sécurité », a ajouté le porte-parole.

Début avril, la compagnie aérienne Japan Airlines avait annoncé qu’elle retirait du service de façon anticipée ses 13 Boeing 777 équipés de moteurs Pratt & Whitney, en l’absence de prévisibilité sur la reprise d’exploitation.