(Ottawa) Le gouverneur de la Banque du Canada estime que la banque centrale doit faire davantage pour créer des opportunités économiques significatives pour les peuples autochtones du Canada.

Lors d’une brève allocution à l’occasion d’un évènement virtuel sur les économies autochtones, Tiff Macklem souligne que le pays ne peut pas changer certains des mauvais traitements infligés aux peuples autochtones par le passé, mais peut essayer d’en corriger certaines des conséquences.

« En tant que banque centrale du Canada, nous jouons un rôle important dans la création des conditions propices aux opportunités pour les Canadiens, et cela doit inclure des opportunités significatives pour les peuples autochtones au Canada », a déclaré M. Macklem.

« Donc, prendre des mesures concrètes vers la réconciliation économique est aussi notre responsabilité, et il nous incombe de prendre le temps de bien le faire. »

M. Macklem a dit que la Banque du Canada a pour mandat de promouvoir le bien-être économique et financier de tous au Canada, ce qui signifie que la banque centrale peut jouer un rôle clé dans la promotion de la réconciliation économique avec les peuples autochtones.

Il a cité les marchés du travail et l’accès au capital comme étant des problèmes économiques auxquels sont confrontés les peuples autochtones.

M. Macklem a déclaré que la banque centrale prévoit de travailler avec les groupes autochtones pour définir ce que la Banque du Canada peut faire pour aider.

Il dit que la banque se tournera vers les partenaires existants et nouveaux pour guider la banque centrale vers une compréhension commune de ce que son rôle devrait être à l’avenir.

La pandémie a eu un impact économique disproportionné sur les peuples autochtones.

Un rapport publié plus tôt ce mois-ci par Statistique Canada a noté qu’au cours des 18 premiers mois de la pandémie, se terminant en août dernier, la reprise de l’emploi chez les autochtones avait généralement été plus lente que dans la population non autochtone. Plus récemment, les taux d’emploi des autochtones sont revenus à peu près à ce qu’ils étaient il y a deux ans.

L’évènement de lundi fait partie du travail que la banque centrale a entrepris aux côtés des banques centrales de Nouvelle-Zélande et d’Australie et des groupes autochtones pour discuter et sensibiliser aux problèmes économiques et financiers autochtones.

Il s’inscrit également dans les suites de la Commission de vérité et réconciliation, qui comprenait des appels à l’action pour que la communauté des affaires du pays s’attaque aux obstacles systémiques à l’activité économique autochtone.