Vous avez été nombreuses et nombreux à réagir aux mesures annoncées dans le minibudget de Québec. Voici un aperçu des courriels reçus.

Attention à la hausse des taux !

Ce que je crains pour l’avenir, ce sont les impacts que les hausses de taux d’intérêt auront sur les finances publiques. Les taux ne resteront pas au plancher éternellement. Une hausse, de 1 %, 2 % ou même 3 %, viendrait diminuer de plusieurs milliards la marge de manœuvre du gouvernement.

— Christian Ménard

Et pourquoi pas des baisses d’impôt (ou de taxe) ?

C’est un peu ridicule de voir nos gouvernements dépenser sans réserve. Quand on dépense trop, on augmente les impôts. Alors, pourquoi, lorsque l’on encaisse trop de revenus, ne baisse-t-on pas les impôts tout simplement ?

— Jean-Pierre Fortin, Boucherville

Satisfait des mesures annoncées

J’ai été heureux d’entendre les mesures annoncées dans le minibudget du ministre Girard pour aider les personnes à faible revenu et surtout les personnes âgées. Ces personnes sont de plus en plus nombreuses et n’ont aucun moyen de défense contre l’inflation. Les mesures pour contrer la pénurie de main-d’œuvre sont aussi très importantes et urgentes. Il manque des mesures pour l’environnement, mais le ministre a bien répondu en disant que son collègue aurait des annonces à faire dans le budget du printemps.

— Richard Plamondon, Montréal

Le troisième lien va nuire au coussin financier

Dans vos commentaires, monsieur Vailles, vous ne tenez pas compte des coûts pharaoniques du troisième lien dans la région de Québec. Ça va faire remonter la dette. Je suis complètement en désaccord avec ce projet, du moins dans sa forme actuelle, comme bon nombre de mes concitoyens.

— Gilles Tellier, Lévis

Créer plus de richesse

Quand le gouvernement doit remettre des chèques à 50 % de la population pour la soutenir financièrement, ça démontre que le Québec est une société pauvre et que l’autre tranche de 50 % doit travailler très fort pour soutenir tout ça. À long terme, ça ne peut pas fonctionner. M. Legault doit avoir raison, il faut créer plus de richesse si on veut s’en sortir !

— Pierre-Louis Rivest, Joliette

Réindexez nos caisses de retraite !

Ce qu’il manque à ce minibudget ? Redonner aux employés municipaux de Montréal et de Québec, entre autres, l’indexation de leur retraite à laquelle ils avaient droit et qui leur fut enlevée par une loi libérale. Notre pouvoir d’achat diminue d’année en année. Encore une fois, on néglige les « vieux ».

— Jacques Rivet

Valoriser les travailleurs étrangers

Je pense qu’il manque à ce budget des sommes pour accélérer l’intégration des travailleurs issus de l’immigration. Ces travailleurs dits saisonniers ont acquis une compétence indéniable qui justifie les dépenses engagées pour favoriser l’établissement de leur famille ici, au Québec. Les subventions pour les études auront un effet plus tard. L’intégration des travailleurs étrangers ayant acquis de l’expérience chez nous a un effet plus rapide.

— Louis Ménard

Il faut aussi protéger l’environnement

C’est rassurant de constater que l’économie du Québec se porte bien. C’est séduisant de penser que cette croissance nous amène à un ratio dette/PIB acceptable. Mais à l’échelle planétaire, cette croissance a des conséquences sur l’environnement qui sont très préoccupantes : crise climatique, pression sur les ressources et les espèces. Miser sur la croissance pour régler le problème de la dette, c’est créer d’autres problèmes. Ce serait important que les économistes nous informent sur des options économiques qui permettent de s’attaquer à la dette tout en protégeant l’environnement. Cela pose plusieurs défis, mais l’enjeu est majeur ! Le rôle des économistes est essentiel !

— Paul Bouchard, L’Anse-Saint-Jean

Beaucoup de flou pour l’avenir

Comme dans tous les budgets, on y trouve une grande part d’inconnus. Que nous réserve la pandémie, à quel point les mesures protectionnistes américaines vont nous faire mal, l’état fédéral pourra-t-il maintenir ses transferts, les désastres naturels causés par les changements climatiques feront-ils une différence, les retraités répondront-ils ou non à l’appel, l’inflation et une hausse des taux d’intérêt démoliront-elles ce château de cartes ? Tout peut changer très rapidement.

— Christian Castonguay