Vous avez été nombreux à réagir à l’article « Horaires de week-end : des travailleurs en voie d’extinction » de la journaliste Nathaëlle Morissette publié le 11 septembre. Voici un aperçu des courriers reçus.

Une concentration des revenus

En tant que propriétaire d’un commerce au détail et étant dans ce domaine depuis plus de 30 ans, je peux vous assurer que nous ne perdrions pas de ventes à long terme si les magasins, mais TOUS les magasins, épiceries et pharmacies comprises, fermaient le dimanche. Il y aurait sûrement une période d’ajustement à prévoir. Je me souviens de l’époque où c’était fermé, nous avions de gros jeudis et vendredis soir et d’excellents samedis très achalandés. On ne fait que déplacer les revenus et augmenter la masse salariale en étant ouverts 7 sur 7.

– Lise Brais

Trop tôt pour statuer

L’économie est encore affectée par les impacts de la pandémie. Plus précisément, les programmes de soutien de revenus, les dislocations reliées aux services et à l’approvisionnement, etc. Il est trop tôt pour décider de mettre en place de nouvelles façons de faire car la situation changera encore dans trois, six, voire douze mois. Lorsque la situation se sera stabilisée, nous aurons une meilleure appréciation des enjeux et pourrons penser à des solutions durables. D’ici là, certains devront se retrousser les manches ou investir dans la technologie (comme les caisses automatiques). Mais comme la technologie ne peut pas répondre à tous les problèmes, augmenter le bassin de main-d’œuvre demeure un impondérable ; l’immigration et les incitatifs à l’emploi pour les personnes retraitées sont d’excellentes avenues.

– Martin Labrecque

Contrer la surconsommation

Cette pénurie de main-d’œuvre est une excellente nouvelle pour freiner la surconsommation. Cela force à voir les choses autrement et, selon moi, pour le mieux. En devant choisir parce que le choix de magasins va être moins diversifié ou disponible, on va éliminer les dépenses superflues, consommer moins et donc produire moins, consommant ainsi moins d’énergie. On va aussi réduire les produits à utilisation unique pour des biens plus durables. Les propriétaires d’entreprise vont devoir repenser leur offre de produits de consommation ou disparaître et, avec eux, une partie de la surconsommation.

– Jean-Christophe Minguez

Répit fiscal pour les aînés

Je travaille dans une épicerie et j’ai un deuxième emploi. À l’aube de mes 64 ans, je dois prendre une décision de diminuer ou non mes heures en épicerie… Si les gouvernements nous donnaient du « slack » afin que nous puissions offrir aux entrepreneurs entre 10 et 15 heures par semaine sans pénalité, cela aiderait les employeurs ET les aînés. Sinon, ces aînés restent chez eux et dépérissent. Ce n’est pas très payant pour la société.

– Hélène Riendeau

Non à l’augmentation des prix

On ne peut pas augmenter le prix des produits, de toute façon ils augmentent chaque année pour toutes sortes de raisons. Ce sont les personnes à faibles revenus qui vont encore devoir se priver. Réduire les heures d’ouverture est, selon moi, la meilleure solution. On n’a pas besoin d’épiceries ouvertes jusqu’à 22 h ou de grandes surfaces ouvertes jusqu’à 21 h.

– Sylvie Langlais, Repentigny

Les employeurs doivent s’adapter

Le problème est relié essentiellement aux conditions de travail et à la qualité du travail effectué, cela n’a rien à voir avec la PCRE ou autres. Les employeurs tardent à s’adapter aux nouvelles exigences des travailleurs.

– Yvon Lacoste

Un système fiscal pénalisant

Donner l’opportunité aux retraités de 60 ans et plus de retourner travailler sans être pénalisés avec leurs rentes et crédit d’impôt. Plusieurs seraient heureux de travailler à temps partiel pour un salaire moindre que ce qu’ils gagnaient avant. Juste faire quelques heures supplémentaires par semaine et s’impliquer dans la société. Notre système fiscal est pénalisant pour les retraités qui voudraient retourner faire quelques heures par semaine. Avec une population vieillissante qui ne fait qu’augmenter, cette solution semble assez simple en permettant à plusieurs personnes âgées de rester impliquées en plus d’éviter la solitude.

– Chantal Baril

Une véritable pénurie ?

Votre énième article sur la pénurie de main-d’œuvre se termine par des statistiques sur la recherche de main-d’œuvre, mais aucune sur le nombre de chômeurs au Québec. Pourquoi ? Aussi, pourquoi ne pas parler à des jeunes qui ne souhaitent pas retourner travailler au salaire minimum plutôt que de vous concentrer encore sur les propriétaires de commerce ?

– Maxandre Fortier

En faveur d’une prime horaire

La solution est simple, c’est d’instaurer une prime horaire pour le week-end. Par exemple, 4 $ de plus par heure. Les prix de vente vont augmenter légèrement, mais c’est beaucoup mieux que de commencer à voir des magasins et des boutiques qui ferment un peu partout.

– Ismail Tougri

Lisez l’article « Horaires de week-end : des travailleurs en voie d’extinction »