(Québec) Les employés syndiqués de trois traversiers ont entamé deux autres jours de grève dans le cadre du renouvellement de leur convention collective échue depuis mars 2020.

Selon le Regroupement des traversiers de la CSN, les dernières journées de conciliation, dont une dernière qui s’est terminée dans la nuit de vendredi, n’ont pas permis d’en arriver à une entente de principe.

« Il ne reste pas tant d’éléments à négocier, mais les points qui demeurent sont très, très importants pour l’ensemble des membres. Toutes les concessions qui devaient être faites ont été faites », a mentionné la présidente de la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN, Nathalie Arguin, à La Presse Canadienne.

La grève a commencé ce samedi matin et se poursuivra jusqu’à lundi 5 h 30. Ce moyen de pression touche les traverses entre Sorel-Tracy et Saint-Ignace-de-Loyola, entre Québec et Lévis ainsi que Matane-Godbout-Baie-Comeau, interrompant complètement leurs services.

Mme Arguin indique que les points en litige touchent essentiellement les assurances collectives, les primes qui pallieraient notamment des inconvénients du travail et la reclassification salariale des préposés aux passerelles et quais, dont les responsabilités ne sont pas pleinement reconnues.

Si plusieurs avancées ont été réalisées durant la dernière séance de négociations en présence d’un conciliateur, il manque la volonté de la Société des traversiers du Québec (STQ), mais essentiellement des « sommes nécessaires » du Conseil du trésor. « C’est à ce niveau-là que ça achoppait », a soutenu Mme Arguin.

Le conciliateur doit convoquer de nouveau les parties « rapidement », a mentionné la présidente syndicale.

De son côté, la STQ affirme que les parties sont « de plus en plus près d’une entente ».

« Les enjeux qui restent à régler sont essentiellement locaux et spécifiques à la traverse Québec-Lévis. La STQ continuera à négocier de bonne foi pour arriver à une entente juste et équitable, qui améliorera les conditions de travail de nos employés tout en respectant la capacité de payer des Québécois », a indiqué la société qui ne commentera pas davantage, dans une déclaration écrite.

Sur les cinq jours votés, il reste aux 200 travailleurs syndiqués une dernière journée de grève en banque, dont la date n’a pas encore été fixée. Les employés avaient auparavant manifesté deux jours à la mi-août.

Le Regroupement des traversiers de la CSN représente entre autres des matelots, des préposés à quai et des employés administratifs, des salariés qui gagnent en moyenne en bas e 20 $ de l’heure, a tenu à souligner Mme Arguin.