Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

L’IDÉE

Pour l’amour de l’encouragement

Rachelle Claveau adore cuisiner, surtout des desserts. Depuis le début de l’été, les biscuits de la présidente de l’agence de publicité Publicis Montréal, dans lesquels elle insère de jolis messages, intéressent notamment des dirigeants qui veulent souligner le bon travail de leurs employés. « J’ai plein de commandes de gestionnaires de PME et de grandes entreprises de tous les milieux », affirme-t-elle. Les mots, qui peuvent être personnalisés (« Merci pour ton engagement », « Ton travail est vraiment apprécié »…), sont imprimés sur du papier qui n’absorbe pas le gras avec de l’encre comestible. La technique a été développée avec l’aide de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ). « La pression arrive de partout aujourd’hui. Pour conserver les talents, il faut les mettre en priorité, dit la présidente et instigatrice de B.lovd. Ils ont besoin de reconnaissance, d’une tape dans le dos. B.lovd donne une façon d’exprimer l’amour qu’on a pour les gens. » Rachelle Claveau a élaboré les différentes recettes de biscuits, sans noix ni arachides (avec option végane, sans gluten et sans allergènes communs), pendant les Fêtes, avec ses filles. Ils arrivent normalement en boîtes de huit qui se détaillent à partir de 17 $.

LE GESTE

Saisir une belle occasion

Des ministres du gouvernement britannique doutent de la productivité de leurs fonctionnaires, en télétravail depuis des mois à cause de la pandémie. Ainsi sont-ils impatients de les voir retourner au bureau. Selon l’un de ceux qui souhaitent un retour en présentiel dans l’espoir de bâtir de bonnes relations entre collègues, « il est difficile de déterminer qui mérite une promotion dans ce contexte. On soupçonne que certains n’ont pas dû faire grand-chose », rapporte le Financial Times. Mais ce commentaire, jugé maladroit, aurait plus à voir avec la façon de gérer de la direction, selon le quotidien britannique, qu’avec la supposée paresse des employés. « Si, après 15 mois de télétravail, vous avez un doute sur ce que font vos employés et vous trouvez difficile de savoir qui sont les meilleurs, vous êtes au mieux coupable de négligence, au pire coupable de mauvaise gestion. Et vous agissiez probablement de la même façon en présentiel », lit-on. Dans le cadre d’un futur retour dans les bureaux, les gestionnaires « ont la chance » de repartir en neuf et de se demander s’ils veulent diriger de la même façon qu’avant la pandémie. (Source : Financial Times)

LA CITATION

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Mario Cecchini

En cette période singulière, il est apparu plus crucial que jamais de garder le cap vers l’atteinte du but ultime, de garder le niveau de conscience élevé en ce qui a trait à notre mission.

Mario Cecchini, devenu président des Alouettes juste avant la COVID-19 et qui verra enfin l’équipe de Montréal jouer au stade Percival-Molson vendredi

LE CHIFFRE

62 %

C’est la proportion de PME au Canada qui prévoient la vaccination obligatoire contre la COVID-19 pour leurs employés, selon un sondage de KPMG. Et 84 % des répondants pensent que certains lieux de travail devraient exiger le passeport vaccinal. KPMG Canada met toutefois en garde les organisations : celles-ci devraient consulter un avocat avant de mettre en place une telle politique. « Il pourrait y avoir des enjeux légaux si un milieu de travail ne protège pas les employés avec la vaccination obligatoire ou si cette vaccination obligatoire ne prévoit pas d’exceptions », dit l’associé et avocat Norm Keith.

LA NOMINATION

PHOTO JEAN-SÉBASTIEN DÉNOMMÉ

Martine St-Victor, directrice générale d’Edelman Montréal

Avec 40 autres

Seule chez Milagro, sa firme de relations publiques des 18 dernières années, Martine St-Victor est désormais directrice générale d’Edelman Montréal (poste anciennement occupé par Ève Laurier, maintenant chez Bombardier). Du jour au lendemain, elle se retrouve donc avec une équipe de 40 personnes. Qu’est-ce qu’une telle nomination implique sur le plan du leadership ? « J’ai dirigé seule, donc les choix de clients et de partenaires étaient toujours ma décision. Les risques aussi, explique-t-elle à La Presse. Mais j’ai toujours travaillé en collaboration. Diriger une entreprise est comme réaliser un film. Ce qui ne change pas, qu’on dirige sa propre entreprise ou qu’on arrive à la direction d’une entreprise qui n’est pas la nôtre, est qu’on donne le ton. It starts at the top. Tout commence avec la réalisatrice. »

DIVERSITÉ

PHOTO TZARA MAUD

Judith Dorvil, directrice générale, diversité et inclusion de la Caisse de dépôt et placement du Québec

Amplificatrice de diversité

Les postes de directeur ou directrice de la diversité et de l’inclusion se multiplient dans les organisations. La Caisse de dépôt et placement du Québec vient de confier ce titre à Judith Dorvil (ex-Radio-Canada et fondatrice de la marque Les Mimis). « La Caisse dit vouloir plus de diversité et d’inclusion au sein de ses équipes, faire la promotion de ces valeurs dans le secteur de l’investissement et de la finance, où il reste beaucoup à faire, et dans ses sociétés en portefeuille », écrivions-nous dans La Presse en juin dernier. Le même mois, Radio-Canada nommait l’ex-ministre libérale Yolande James directrice générale de la diversité et de l’inclusion à Radio-Canada/CBC. (Source : LinkedIn)