(Ottawa) Pendant l’année qui a précédé le début de la pandémie de COVID-19 en mars 2020, une femme canadienne sur quatre et un Canadien sur six ont dit avoir été victimes de comportements sexualisés inappropriés, selon une enquête de Statistique Canada dont les résultats sont dévoilés jeudi.

Ces comportements comprennent les communications verbales ou non verbales inappropriées, ceux liés à du matériel sexuellement explicite ainsi que les attouchements non désirés ou les relations sexuelles suggérées.

Les femmes, les jeunes employés, les personnes ayant une incapacité ou celles appartenant à la communauté LGBTQ2+ étaient les plus susceptibles de subir des comportements sexualisés inappropriés. Parmi ces travailleurs, 47 % ont dit avoir été personnellement victimes de ce type de comportement ou de discrimination, comparativement à 22 % des autres travailleurs.

Statistique Canada a aussi observé que les expériences de comportements sexualisés inappropriés sont plus répandues chez les femmes exerçant une profession historiquement à prédominance masculine. Par exemple, 47 % des femmes œuvrant dans les métiers, le transport, la machinerie et les domaines apparentés ont déclaré avoir été victimes de tels comportements comparativement à 19 % des hommes.

Tout de même, les femmes occupant certains emplois historiquement à prédominance féminine ont également affiché des taux élevés d’expériences de comportements sexualisés inappropriés : par exemple, 30 % de celles travaillant dans le domaine de la santé.

L’enquête rapporte aussi que chez les femmes ciblées par du matériel sexuellement explicite au travail, 28 % ont dit qu’une personne en position d’autorité était à l’origine du comportement. Plusieurs femmes, bien plus nombreuses que les hommes, ne parlent pas de telles expériences par crainte de répercussions négatives sur leur carrière.