Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

Le chiffre

44 %

Vous êtes un gestionnaire accro aux réunions virtuelles ? Vous n’êtes pas seul. Près des trois quarts des professionnels participent à ce type de réunion selon une nouvelle étude de Robert Half, cabinet mondial de recrutement. Mais saviez-vous que ce mode de communication peut épuiser les employés ? Ainsi, 44 % des répondants disent avoir éprouvé de la fatigue liée aux appels vidéo depuis le début de la pandémie. Une majorité, soit 59 %, trouve d’ailleurs que les appels vidéo ne sont pas toujours nécessaires. Parmi les éléments les plus détestés de ce moyen de communication, on retrouve les problèmes techniques, le trop grand nombre de participants et le fait que certains parlent en même temps. « Les appels vidéo demandent souvent plus d’énergie que d’autres moyens de communication, comme les appels téléphoniques ou les courriels », souligne David King, président de district principal de Robert Half au Canada. Il donne trois conseils pour aider les professionnels à en tirer le meilleur parti. Tout d’abord, avant d’appeler, testez les éléments techniques (caméra, microphone, connexion internet) et fermez les programmes inutilisés pour élargir votre bande passante et réduire la tentation de gérer plusieurs tâches à la fois. Ensuite, limitez le nombre de participants. Enfin, envoyez un ordre du jour et des documents de soutien à l’avance pour permettre aux participants de se préparer.

Le truc 

Transformer les pires défauts des Y en forces

La génération Y, qui représentera dans cinq ans 75 % de la main-d’œuvre, a mauvaise réputation dans les milieux de travail. Les chefs d’entreprise et gestionnaires les trouvent « paresseux » et « obsédés par la technologie » selon l’Américaine Amber Aziza, fondatrice et PDG de AAE Corporation, une organisation internationale qui aide les entreprises à engager des effectifs multigénérationnels et à combler le fossé entre les générations. Alors que ces défauts sont considérés comme des inconvénients, Mme Aziza encourage les dirigeants à les considérer comme des avantages. Par exemple, les milléniaux ne sont pas paresseux, mais plutôt innovants, dit-elle. Cette génération travaille en prenant des raccourcis, ce qui peut signifier qu’ils trouveront toujours le moyen le plus efficace de mener à bien un projet, note la spécialiste. « Donnez-leur des projets traditionnellement complexes et compliqués et permettez-leur de vous aider à créer un processus plus efficace, plus économique et plus rapide. »

Amber Aziza suggère aussi de voir les employés fusionnés à leur téléphone intelligent non pas comme des obsédés, mais des férus de technologie. Cette génération n’a pas lutté contre le télétravail, explique-t-elle, bien au contraire. Ces employés pourront donc aider votre entreprise, dit-elle, dans la ludification de la formation à l’utilisation de l’intelligence artificielle lors des processus de recrutement.

(Source : Forbes)

La citation

Je déteste l’expression ‘‘équilibre travail-vie personnelle’’. Cela implique quelque chose qui est pareil des deux côtés et statique. La vie ne fonctionne pas de cette façon. Je préfère de loin traiter la vie comme une série de choix que je fais en utilisant comme filtre mes priorités professionnelles et personnelles.

Shellye Archambeau, l’une des premières femmes PDG afro-américaines de la Silicon Valley. Elle vient de publier le livre Unapologetically Ambitious : Take Risks, Break Barriers, and Create Success on Your Own Terms dans lequel elle raconte ses défis de femme noire, épouse et mère, gérant ses responsabilités personnelles et professionnelles tout en gravissant les échelons chez IBM et par la suite dans ses rôles de PDG.

PHOTO ODIWAM, HACHETTE BOOK GROUP

Shellye Archambeau est l’une des premières femmes PDG afro-américaines de la Silicon Valley.

L’initiative

Promouvoir les femmes aux postes de direction d’entreprise

Six sociétés de gestion d’actifs françaises ont lancé l’initiative « 30 % Club France Investor Group », qui vise à promouvoir les nominations de femmes au sein des instances dirigeantes des entreprises françaises, comités de direction et comités exécutifs, jugés trop peu mixtes. Il s’agit des sociétés de gestion Amundi, Axa Investment Managers, La Banque postale Asset Management, Sycomore AM, Mirova et Ostrum AM.

PHOTO STEPHEN YANG, ARCHIVES BLOOMBERG

Six sociétés de gestion d’actifs françaises ont lancé l’initiative « 30 % Club France Investor Group », qui vise à promouvoir les nominations de femmes au sein des instances dirigeantes des entreprises françaises, comités de direction et comités exécutifs, jugés trop peu mixtes.

L’organisation d’investisseurs se donne comme objectif de voir au moins 30 % de femmes au sein de ces instances d’ici à 2025. Pour y arriver, on exclut les moyens de pression et on privilégie le dialogue. En cas d’actions jugées insuffisantes de la part des entreprises, le droit de vote en assemblée générale d’actionnaires pourra être un outil possible.

Le concept de « 30 % Club Investor Group » existe déjà au Royaume-Uni et dans quatre autres pays, et a permis, conjointement avec d’autres projets, de voir la part des femmes progresser au sein des conseils d’administration et des comités exécutifs des sociétés cotées sur l’indice FTSE 350 à Londres.

(Source : Agence France-Presse)