(Ottawa) La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a annoncé vendredi qu’elle réévaluerait toutes ses politiques et pratiques sous l’angle de la discrimination raciale, afin de tenter de l’éliminer.

L’agence fédérale du logement a admis, dans un communiqué, que trop peu de ses dirigeants étaient noirs ou autochtones, et qu’aucun membre de ces communautés ne faisait partie de sa haute direction.

Parmi les changements qu’elle compte apporter, la SCHL a indiqué qu’elle offrirait une formation en leadership et du perfectionnement professionnel pour appuyer les progrès des employés noirs et racialisés au sein de son organisation, ainsi qu’une formation obligatoire contre le racisme à tout le personnel.

La SCHL a précisé qu’elle ajouterait également des cibles spécifiques pour les Noirs et les personnes racialisées parmi ses dirigeants et sa haute direction.

Cette décision intervient au milieu d’une discussion plus large sur le racisme systémique déclenché par la mort de George Floyd aux mains d’un officier de police aux États-Unis.

La SCHL a souligné que le racisme ne se limitait pas aux actes intentionnels de mauvaises personnes, mais qu’il comprenait également des actes involontaires et subtils. Elle a également reconnu son rôle dans le financement de la réinstallation forcée des Noirs, plus particulièrement dans les cas d’Africville de Halifax et de Hogan’s Alley à Vancouver.

« Le racisme se façonne et se renforce depuis des siècles, que ce soit contre les Noirs, les Autochtones ou les personnes de couleur », a affirmé la SCHL dans un communiqué.

« Seul un effort soutenu et ciblé éliminera le racisme. »