Sept personnalités du monde économique ont participé à un échange de cadeaux imaginaires organisé par La Presse. Qui a pigé qui, pour lui donner quoi ? C’est vous qui déballez.

PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

Daniel Lamarre, Président et chef de la direction, Groupe Cirque du Soleil

De : Daniel Lamarre, Président et chef de la direction, Groupe Cirque du Soleil

À : Caroline Codsi, Présidente et fondatrice, La Gouvernance au Féminin

D’abord journaliste, Daniel Lamarre s’est rapidement orienté vers les relations publiques, jusqu’à occuper la présidence de la firme National. Il est devenu président et chef de la direction du Groupe TVA en 1997. Il est président du Cirque du Soleil depuis 2001.

Le cadeau

Une rencontre privée avec la philanthrope Melinda Gates, qui s’est engagée à investir 1 milliard de dollars pour l’égalité hommes-femmes.

L’intention

« Il y a environ deux ans, j’ai eu la chance, avec mon épouse, d’assister à un événement où Mme Gates était accompagnée de son mari Bill et de Warren Buffett », raconte Daniel Lamarre, d’un ton posé. « Tout le monde dans la salle pensait que Warren Buffett ou Bill Gates allaient dominer cette rencontre. Mais Melinda Gates a vraiment charmé tout le monde. Mon épouse et moi, on est sortis de là conquis. Parce que non seulement elle a montré beaucoup de leadership, mais elle nous a expliqué – et les deux autres personnages opinaient du bonnet, comme on dit – que c’est vraiment elle qui les a convaincus de s’impliquer en philanthropie. »

En octobre dernier, Melinda Gates a annoncé qu’elle consacrerait 1 milliard US en 10 ans à la cause de l’égalité entre les hommes et les femmes.

« C’est très drôle parce que mon épouse en parlait encore en fin de semaine à des amis, poursuit-il. Ça l’a beaucoup marquée de voir que cette femme, qui a été dans l’ombre de son mari pendant de nombreuses années, émerge et devient aujourd’hui une leader pour la promotion de l’égalité de la femme.

« Je trouvais que c’était un beau cadeau à offrir à Mme Codsi, étant donné qu’elle se dévoue elle-même beaucoup pour cette cause qui est tellement importante aujourd’hui. »

Puis il ajoute : « On sait que c’est un cadeau virtuel, mais j’espère que ce sera un jour un vrai cadeau. »

La réaction

« Wow ! Ça, ce serait le cadeau du siècle ! », s’est exclamée Caroline Codsi. « Et en plus qui risque de se matérialiser ! Parce que j’ai fait des rencontres à la Bill and Melinda Gates Foundation. »

Melinda Gates est une femme qui l’inspire d’autant plus qu’elle a « commencé par [se] faire connaître au Québec par la philanthropie, bien avant de fonder La Gouvernance au Féminin », a-t-elle ajouté, avec son débit aussi dynamique qu’enthousiaste.

« C’est un de mes plus grands rêves de rencontrer cette femme-là. Et je sais que je vais y arriver. »

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Caroline Codsi, Présidente et fondatrice, La Gouvernance au Féminin

De : Caroline Codsi, Présidente et fondatrice, La Gouvernance au Féminin

À : José Boisjoli, Président et chef de la direction, BRP

Née au Liban, Caroline Codsi a étudié en France et au Québec. Formée en ressources humaines, elle a travaillé pendant 25 ans dans le milieu des affaires. En 2010, elle a fondé l’OBNL La Gouvernance au féminin, vouée à l’accession des femmes aux postes décisionnels.

Le cadeau

Une présence accrue des femmes dans les postes décisionnels de BRP, ce qui entraînera une amélioration de sa performance financière, comme le montrent diverses études.

L’intention

On peut le deviner : le secteur des véhicules motorisés de loisir n’est pas investi par les femmes.

« Je ne connais pas personnellement M. Boisjoli, mais son organisation est très certainement aux prises avec le même genre de problématique que la vaste majorité des entreprises, surtout dans des milieux où il y a beaucoup d’ingénieurs », commente Caroline Codsi.

Elle fait donc le souhait que BRP réussisse à attirer davantage de femmes dans les sphères décisionnelles et créatives de son organisation.

C’est le cadeau d’une meilleure performance financière, « parce qu’on arrive avec des idées différentes, donc plus d’innovations, plus de compétitivité », énonce-t-elle.

Elle avance des chiffres : les organisations qui favorisent la diversité et l’inclusion ont 70 % plus de chances de réussir dans de nouveaux marchés, et 45 % plus de chances d’accroître leur part de marché.

« L’homme et la femme, qui ont des perspectives et des points de vue différents, vont arriver ensemble avec un produit beaucoup plus performant, compétitif, innovateur », fait-elle valoir.

Puis, elle ajoute un argument de poids.

« Il ne faut pas non plus oublier que les femmes font quand même 80 % des décisions d’achat. Il faut donc trouver aussi des façons d’être attirant pour la clientèle féminine, et d’être attirant pour les employées féminines à tous les niveaux de l’entreprise, incluant le design, la conception et l’ingénierie. Là encore, elles ont des perspectives rafraîchissantes qui vont pouvoir être en complémentarité avec les talents masculins. »

La réaction

« J’apprécie le cadeau ! a lancé José Boisjoli. Et elle a raison. Dans notre type d’industrie, c’est difficile d’engager, car il n’y a pas beaucoup de femmes ingénieurs. »

Il est vrai que les femmes ne sont pas les premières acheteuses de véhicules de loisir, « mais ça augmente beaucoup », a-t-il indiqué, soulignant aussi l’intérêt à intégrer davantage de femmes dans leur conception.

« Je vous donne l’exemple du Ryker, notre nouveau véhicule trois roues : le nombre de femmes qu’on a attirées pour ce produit-là, c’est 30 %. Dans le domaine de la moto, ça tourne plutôt autour de 6 ou 7 %. »

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

José Boisjoli, Président et chef de la direction, BRP

De : José Boisjoli, Président et chef de la direction, BRP

À : Mario Plourde, Président et chef de la direction, Cascades

Ingénieur, José Boisjoli s’est joint à Bombardier en 1989. Il a été nommé président et chef de la direction de BRP quand la division des produits récréatifs s’est détachée, en 2003. La gamme s’est grandement élargie sous sa présidence.

Le cadeau

Un séjour familial en Ski-Doo dans les Chic-Chocs, afin que M. Plourde puisse, en famille, découvrir la motoneige hors-piste dans un décor spectaculaire.

L’intention

« Je sais que Mario est un amateur de ski, entame José Boisjoli. Et l’idée, c’est de combiner un peu la passion de nos produits avec sa passion du ski. Mais pas avec une randonnée en motoneige traditionnelle. Ce que je voudrais offrir à Mario, c’est une randonnée en Ski-Doo hors-piste aux monts Chic-Chocs. »

Le massif montagneux de Gaspésie est reconnu pour son abondance de neige et ses paysages, rappelle-t-il.

« Avec des motoneiges hors-piste, on a un peu le feeling de faire du ski en neige profonde. Tu fais corps avec la machine et tu fais ce qu’on appelle du carving avec la motoneige. »

Paradoxalement, le président de BRP, qui pratique la motoneige depuis l’âge de 10 ans, se distrait de son travail en utilisant ses produits. « Pour moi, c’est comme se déconnecter du day-to-day, confie-t-il. On est obligé de déconnecter, d’être attentif à ce qu’on fait au moment présent. »

Selon les règles de l’échange, son cadeau est un souhait. « Mais quand ce sera publié, je vais parler à Mario et je vais lui offrir de le faire pour vrai », lance-t-il.

« S’il accroche, je suis même prêt à le faire avec lui ! »

Il existe des motoneiges spécialisées pour la neige profonde. « On va s’assurer que Mario est bien équipé. »

Puis, il ajoute en rigolant – l’homme d’affaires n’est jamais très loin : « À la fin, s’il veut acheter des machines, ça va me faire plaisir aussi ! »

La réaction

« J’ai fait du Ski-Doo probablement quand j’avais 13 ou 14 ans, ça fait très longtemps », a réagi Mario Plourde, d’un ton réjoui. « C’est bien gentil de sa part, je l’en remercie. »

Les Chic-Chocs sont un des plus spectaculaires réservoirs à neige profonde au Québec, reconnaît-il lui aussi. « J’apprécie énormément son choix. »

Ce sera l’occasion de redécouvrir la motoneige et d’apprivoiser les engins de BRP.

« Et aujourd’hui, les motoneiges sont rendues tellement performantes, j’imagine qu’on peut avoir beaucoup de plaisir avec ces jouets-là. »

On ne s’étonnera pas si Mario Plourde se permet quelques cascades.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Mario Plourde, Président et chef de la direction, Cascades

De : Mario Plourde, Président et chef de la direction, Cascades

À : Pierre Fitzgibbon, Ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec

Diplômé en finances de l’UQAM, Mario Plourde a entamé sa carrière chez Cascades comme contrôleur. Il a gravi tous les échelons, de directeur d’usine à chef de l’exploitation de Cascades. En 2013, il a succédé à Alain Lemaire à la tête de l’entreprise.

Le cadeau

Deux semaines de vacances, loin des médias et du milieu politique. Bonus : une tournée de l’économie circulaire.

L’intention

« Je vais offrir deux semaines de vacances à M. Fitzgibbon, loin des médias, des journalistes et des adversaires politiques, pour qu’il puisse se ressourcer et se donner du bon temps », commence Mario Plourde.

« Je ne sais pas si le premier ministre va aimer mon approche, mais je pense que Pierre va l’apprécier », ajoute-t-il avec ce rire qui jaillit fréquemment. « Il n’y a pas beaucoup de repos en politique, et on sait que M. Fitzgibbon a été très actif ces derniers temps. »

Mario Plourde pratique ce qu’il prêche. « Nous, durant les Fêtes, on va au chalet et on fait du ski en famille. Depuis toujours. Les filles ont commencé à skier à 3 et 4 ans, et depuis, on skie à tous les Noëls. » Elles ont maintenant 26 et 28 ans.

A-t-il pensé à une destination ?

« L’important pour moi, c’est qu’il prenne une place de son choix », répond-il.

« Mais si jamais il cherche un coin très isolé, j’ai un lopin de terre à bois. Il n’y a pas de télé, pas d’internet, pas de téléphone, ce serait parfait pour lui. »

Il a prévu un deuxième cadeau.

« Je me suis dit : il veut faire bouger les choses, je lui offrirais une tournée des entreprises qui donnent une deuxième ou troisième vie à la matière qu’on récupère et qui font de l’écoconception. »

Bref, il propose au ministre un tour complet de l’économie circulaire. Ici aussi, il y va d’une suggestion.

« Si jamais il n’en trouve pas, il peut venir chez nous, ça me fera plaisir de lui montrer ce qu’on fait ! »

La réaction

La tribune parlementaire « peut être difficile par bouts pour des gens comme moi qui viennent du domaine des affaires, a reconnu Pierre Fitzgibbon. Alors, je pense que le souhait de Mario, c’est : sors-toi de cet environnement-là pour une couple de semaines, ça va te faire du bien et tu vas revenir plus en forme. Je prends ça positivement ! »

Il a tout aussi bien accueilli la deuxième partie.

« Son commentaire est très pertinent. Nous sommes pour l’arrimage avec la question des changements climatiques et l’environnement. Alors, c’est un cadeau que je vais retenir ! »

Il n’a pas précisé lequel il déballerait en premier.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Pierre Fitzgibbon, Ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec

De : Pierre Fitzgibbon, Ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec

À : Nadine Renaud-Tinker, Présidente, RBC, Direction du Québec

Né à Montréal et diplômé de HEC Montréal, Pierre Fitzgibbon a travaillé pendant près de 40 ans pour diverses entreprises, dont Groupe Banque Nationale et Atrium Innovations. Élu député de Terrebonne aux élections générales de 2018, il a été aussitôt nommé ministre de l’Économie et de l’Innovation.

Le cadeau

Le ministre Fitzgibbon organise, le 15 janvier prochain, un petit-déjeuner portant sur l’entrepreneuriat féminin, auquel il participera avec les ministres Isabelle Charest et Marie-Eve Proulx. Il offre à Mme Renaud-Tinker de « prendre le leadership de la rencontre ».

L’intention

C’est un vrai cadeau, pas un souhait !

« Je ne connais pas beaucoup Mme Renaud-Tinker, mais je l’ai rencontrée à quelques reprises, exprime Pierre Fitzgibbon. Et je pense qu’elle pourrait être très stratégique pour nous aider avec l’enjeu de l’entrepreneuriat féminin. »

Le petit-déjeuner du 15 janvier réunira une vingtaine de femmes d’affaires de tous horizons pour discuter des obstacles qui se dressent encore devant les entrepreneures, notamment en matière d’accès au financement et aux réseaux d’affaires.

« Ce déjeuner-là, je peux le contextualiser, poursuit le ministre. Il n’y aura pas de grosses annonces. Tout ce que je veux, c’est inviter les femmes au Québec qui ont réussi en affaires, soit en entreprise, soit dans les services, à venir un peu partager les embûches auxquelles elles ont dû faire face, et comment elles y ont remédié. »

Un esprit soupçonneux pourrait croire que l’idée de ce cadeau vient de son personnel politique. « Il faut rester humble, mais je vais prendre le crédit, c’est moi qui ai eu l’idée, assure-t-il. C’est quelque chose qui me préoccupe.

« Je trouve qu’au Québec, la proportion d’entrepreneurs féminins est carrément trop basse. On parle de pourcentages infimes, dans le manufacturier entre autres. »

Il insiste : « Il faut corriger ça ! »

Le parcours spectaculaire de Nadine Renaud-Tinker, qui a commencé chez RBC comme « conseillère au service à la clientèle » durant ses études – caissière, quoi – la désignait tout particulièrement pour mener la rencontre.

La réaction

« Wow ! C’est un super beau cadeau, ça ! », s’est enthousiasmée la principale intéressée.

« J’apprécie énormément cette opportunité. Je pense que c’est un des plus beaux cadeaux qu’on pouvait me faire. »

D’autant plus que la cause de l’entrepreneuriat féminin lui tient particulièrement à cœur.

« C’est quelque chose que je considère comme une responsabilité pour moi. »

Mais il y a un petit écueil…

« Est-ce que je peux accepter le cadeau et donner une date où je suis au Canada ? Je ne suis pas là le 15 janvier. »

Ils devront échanger sur la question.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Nadine Renaud-Tinker, Présidente, RBC, Direction du Québec

De : Nadine Renaud-Tinker, Présidente, RBC, Direction du Québec

À : Philippe Jetté, Président et chef de la direction, Cogeco

Fille d’un couple de diplomates, Nadine Renaud-Tinker a suivi ses parents en Afrique et en Europe jusqu’à l’âge de 18 ans. Après des études en psychologie et un certificat en économie, elle a été embauchée par RBC. Elle est présidente de RBC Direction du Québec depuis décembre 2017.

Le cadeau

Un voyage en Afrique, où Nadine Renaud-Tinker a passé une partie de son enfance et qui a eu un impact important sur ce qu’elle est aujourd’hui.

L’intention

« Pourquoi offrir un voyage en Afrique ? J’ai grandi dans 12 pays, raconte Nadine Renaud-Tinker. De 6 mois à 18 ans, on déménageait tous les deux ans. »

Sept de ces pays étaient africains. « On a vécu au Sénégal, en Algérie, au Maroc, en Afrique du Sud, au Kenya, en Tanzanie, en Côte d’Ivoire. »

« Ça m’a beaucoup formée dans ce que je suis aujourd’hui », poursuit-elle.

« C’est un peu sortir de sa zone de confort, constamment. Toujours apprendre à connecter dans des mondes différents, des cultures différentes. Constamment s’ajuster avec qui tu es et qui t’entoure. Ça donne beaucoup de flexibilité, je pense. »

Pourquoi cette vie de nomade ? L’explication est une autre leçon de vie.

Ni son père ni sa mère « n’ont été capables d’aller chercher une éducation après le secondaire, et ils se sont quand même débrouillés pour avoir une carrière assez intéressante ».

C’est peu dire. « Ma mère a été la première femme qui a été postée diplomate avec une famille », confie la femme d’affaires.

« Ils n’étaient jamais sortis de Saint-Michel et de Rimouski. Ils se sont sortis de leur zone de confort et ça m’amène aussi à qui je suis, ce qu’ils m’ont enseigné dans ma jeunesse et m’ont démontré comme valeurs. »

Elle veut offrir une parcelle de cette expérience de vie à Philippe Jetté, le temps d’un voyage.

« Surtout, c’est de ne rien tenir pour acquis dans la vie, jamais, jamais, jamais, et d’apprécier ce qu’on a. C’est ce que je souhaiterais à Philippe. »

La réaction

« C’est sur notre liste de choses à faire, à mon épouse Denise et moi », a lancé Philippe Jetté avec enthousiasme.

« J’ai voyagé énormément, mais pas sur le continent africain. Il y a tellement de belles choses à voir, à partir du Cap. L’Afrique du Sud, c’est une région qui fascine. Aller voir juste un peu plus haut, les parcs safaris africains en vrai ! Jusqu’au Maghreb ! »

Il se rend ainsi par l’esprit à l’extrémité nord-est du continent, pour « aller voir la civilisation égyptienne dans ses racines ».

Puis il revient à l’Afrique du Sud, comme pour réparer un oubli. « Ils font de très bons vins, c’est un autre point d’intérêt. »

Toutes les expériences africaines font grandir, lui répondrait Nadine Renaud-Tinker.

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Philippe Jetté, Président et chef de la direction, Cogeco

De : Philippe Jetté, Président et chef de la direction, Cogeco

À : Daniel Lamarre, Président et chef de la direction, Groupe Cirque du Soleil

Diplômé en génie électrique de Polytechnique Montréal, Philippe Jetté travaille depuis 30 ans dans le secteur des télécommunications. En 2011, il s’est joint à Cogeco, dont il est devenu président et chef de la direction en septembre 2018.

Le cadeau

Une boîte à cirque holographique, qui permettrait au Cirque du Soleil de faire rayonner ses univers dans les maisons, auprès des enfants et des familles.

L’intention

Une boîte à cirque holographique ?

« En fait, l’idée, c’est que plutôt qu’aller au cirque, on envoie le cirque à tous les enfants de la Terre, à travers un jeu moderne d’holographie ou d’image virtuelle », explique Philippe Jetté, mi-poète, mi-visionnaire.

« De la même façon que nous, on jouait avec les petits bonshommes, les maisons, les Lego… »

Comment lui est venue l’idée ? « Daniel jongle avec toutes sortes de projets. Mais tous ses projets, en fait, c’est pour envoyer le Cirque aux quatre coins de la Terre. »

Un cirque holographique jouet ajouterait un autre continent à ceux que le Cirque du Soleil a déjà parcourus.

« Quand les enfants vont déballer leur boîte holographique, ils pourront jouer avec les personnages du Cirque, les modifier, choisir les chansons, la musique. Toutes des choses qui peuvent aider les enfants à construire leur imaginaire. »

Un objectif essentiel, « qui développe la personnalité de nos enfants ».

« Si je suis devenu ingénieur, plus tard, ça a certainement à voir avec le nombre de Meccano, de Lego, de maisons en bois que j’ai construits ! »

Son cadeau semble évoquer une version miniature de l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières, qui accueille depuis cinq ans les spectacles-hommages créés par le Cirque.

« Cogeco est né à Trois-Rivières et Daniel est de la région », rappelle Jetté, avant de faire une requête.

« Est-ce que je peux ajouter une autre petite note pour Daniel ? Je lui souhaite aussi plusieurs championnats pour les Patriotes de l’UQTR. Je sais comment il encourage cette équipe de hockey. »

La réaction

« C’est fort intéressant, et ça me touche beaucoup, parce que nous sommes très versés vers les nouvelles technologies », a réagi Daniel Lamarre, à la fois étonné et réjoui.

« On a fait de la réalité virtuelle avec Samsung. Dans le spectacle de Michael Jackson, on a un hologramme. »

« Et avec Microsoft, on a développé HoloLens, une nouvelle technologie qui permet à nos metteurs en scène de faire leurs mises en scène dans un théâtre virtuel, mais à l’échelle du théâtre réel, grâce à la technologie d’hologramme. Ce cadeau nous amène vers ces nouvelles technologies-là. »

Nous lui avons ensuite transmis le souhait patriotique : « C’est le plus beau cadeau que je pourrais avoir ! »