La situation entourant la Grèce a des impacts sur Bombardier Aéronautique: toute cette incertitude empêche certaines commandes de se réaliser.

«La Grèce, ça nous inquiète beaucoup, a reconnu hier le président de Bombardier Aéronautique, Guy Hachey, au cours d'un entretien avec des journalistes en marge d'un sommet organisé à Ottawa par l'Association des industries aérospatiales du Canada (AIAC). Chaque fois qu'on se tourne de côté, il y a quelque chose de nouveau qui arrive. Ça crée de l'incertitude, de l'anxiété chez nos clients.»

Depuis plusieurs mois, la direction de Bombardier fait savoir qu'elle est sur le point de recevoir des commandes pour ses appareils régionaux. Ces fameuses commandes se font cependant encore attendre.

«Il y a encore de l'incertitude dans le marché, les banques resserrent le financement, a expliqué M. Hachey. Les gens, avant de signer sur la ligne en pointillé, sont craintifs. C'est sûr que nous sommes inquiets.»

La rareté des commandes a dû forcer Bombardier à annoncer des réductions de cadence de production pour le début de 2012.

La situation en Tunisie a également causé quelque inquiétude chez Bombardier Aéronautique, qui considère l'implantation d'une usine dans ce pays. Le Maroc et la Turquie sont également considérés.

«La stabilité d'un pays, c'est un facteur qu'on regarde, mais on tient compte du long terme, a déclaré M. Hachey. On ne prend pas une décision uniquement basée sur les deux ou trois dernières semaines.»

Il a indiqué que les analyses se poursuivaient, que des négociations étaient en cours et qu'il espérait une décision «dans les mois qui viennent».