Les trois grandes agences de notation attribuent toutes la même note à la dette publique des États-Unis, «AAA» soit la meilleure possible, mais ont une appréciation différente de la façon dont elle pourrait évoluer.

STANDARD AND POOR'S,

Considérée comme la plus influente dans la notation des États, Standard and Poors a lancé l'avertissement le plus précoce.

Elle a abaissé le 18 avril, de «stable» à «négative», la perspective attachée à la note «AAA» des États-Unis, face à l'absence de plan crédible pour réduire le déficit budgétaire. À l'époque, elle estimait à «au moins une chance sur trois» la probabilité d'un abaissement de la note dans les deux ans.

Trois mois plus tard, le débat budgétaire s'était enlisé et il y avait «au moins une chance sur deux» pour que les États-Unis perdent leur «AAA» sous trois mois. Interrogée par l'AFP, une porte-parole de S&P a indiqué mercredi qu'une décision serait prise d'ici à la mi-octobre, conformément à la durée normale d'une période d'examen.

MOODY'S

La doyenne, a attribué mardi une perspective «négative» à son «AAA».

Le 13 juillet, elle a ouvert une période d'examen de cette note et, en vue de maintenir sa perspective «stable», demandait «un accord substantiel et crédible» pour réduire le déficit. Cette attente a été déçue.

Elle a fait mardi des commentaires sévères tant sur «la discipline budgétaire» que suppose un «AAA» que sur le «potentiel de croissance» de l'économie américaine. Selon un responsable du Trésor, Moody's se donne généralement du temps pour ses périodes de revue et devrait attendre avant de donner un nouvel avis.

FITCH

L'agence attribue une perspective «stable» au «AAA» des États-Unis.

Sa période de revue s'est ouverte le 8 juin et doit s'achever «d'ici à la fin août».

Mardi, elle a estimé que pour le moment, la situation budgétaire du pays justifiait encore le «triple A»: elle a salué «un premier pas important», car pour elle «il y a la capacité et la volonté politiques de prendre les bonnes mesures au final».