Les victimes d'Earl Jones n'auront pas à payer les sommes réclamées dans des avis de cotisation de Revenu Québec émis en 2008.

Mardi, TVA rapportait qu'une soixantaine de victimes d'Earl Jones avaient reçu des avis de cotisations du fisc sur des revenus de placements qui étaient gérés par le fraudeur montréalais.

Le ministre du Revenu du Québec, Robert Dutil, a aussi fait savoir, mercredi, par voie de communiqué, que les personnes ayant subi des pertes de revenus dues à la fraude d'Earl Jones pourront les déduire sur leur rapport d'impôt 2009.

Selon le communiqué, celles-ci pourront aussi appliquer ces pertes sur leurs revenus de 2006, 2007 et 2008 ainsi que sur leurs revenus des 20 prochaines années.

Beaucoup des victimes d'Earl Jones disent n'avoir jamais touché ces revenus que faisait miroiter le soi-disant conseiller financier. Celui-ci les aurait détroussés d'environ 50 millions $, selon les estimations.

Steven Blaney, député fédéral conservateur de Lévis-Bellechasse, a indiqué mardi à TVA que la porte était ouverte à des accommodements pour les victimes, au cas par cas. Il a précisé que le ministre avait un pouvoir discrétionnaire, mais qu'il devait s'en tenir à la Loi de l'impôt sur le revenu.

De son côté, le Bloc québécois a soutenu qu'il pourrait y avoir un aménagement à la loi avec l'accord de tous les partis d'opposition.