Des archéologues grecs ont découvert dans la tombe d'un guerrier mycénien, vieille de plus de 3.000 ans, une épée avec une poignée recouverte d'or venant de la péninsule italienne, a indiqué jeudi une archéologue grecque.

«Il s'agit d'une découverte très rare en raison principalement de la couche d'or recouvrant la poignée», a déclaré à l'AFP l'archéologue Maria Gatsi.

«À ma connaissance, aucune épée de ce genre n'a jamais été trouvée en Grèce», a ajouté Mme Gatsi, chef du département archéologique du département d'Aitoloacarnania, dans l'ouest de la Grèce.

Des examens de laboratoire en Autriche ont confirmé que le bronze utilisé pour la confection de l'épée, longue de 94 cm, datait du 12e siècle avant JC et provenait de la péninsule italienne, a-t-elle précisé.

La tombe a été découverte en juillet 2007 au lieu-dit Kouvara Phyteion, près de la ville d'Amphilochia, à l'ouest d'Athènes, durant des travaux d'excavations pour la construction de l'autoroute bordant la mer Ionienne.

Les archéologues ont aussi mis au jour dans la même tombe une seconde épée de bronze avec une poignée en os, une paire de jambières, une flèche, une lance, une coupe à vin (kylix) en or, un chaudron à trois pieds en bronze et une dague en bronze et en fer, une découverte également très rare en raison de la combinaison des deux métaux.

«Notre première hypothèse est qu'il s'agit de la tombe d'un guerrier», a dit Mme Gatsi.

Cette découverte confirme que les Mycéniens commerçaient avec d'autres civilisations du bassin méditerranéen.

Conquérants du monde minoen en Crète, les Mycéniens ont dominé entre les 17e et 12e siècles avant Jésus-Christ une grande partie de la Grèce, établissant des colonies en Asie mineure et à Chypre.