Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

Vivre plus vieux dans un monde carboneutre ?

L’atteinte de la carboneutralité d’ici 2050 pourrait-elle améliorer l’espérance de vie ? C’est ce que suggère une étude publiée récemment dans la revue The Lancet Planetary Health. Des chercheurs de la London School of Hygiene & Tropical Medicine ont calculé que l’atteinte de cet objectif pourrait se traduire par 2 millions d’années supplémentaires de vie pour les habitants de l’Angleterre et du pays de Galles. La diminution de la pollution atmosphérique serait le principal facteur contribuant à la hausse de l’espérance de vie. Avec de saines habitudes de vie, les auteurs de l’étude ont estimé le gain potentiel à 2 millions d’années pour une population de près de 60 millions de personnes.

Quiz

Quelle proportion de la population des Émirats arabes unis croit que les activités humaines sont à l’origine des changements climatiques ?

Selon un sondage mené par la firme française Elabe et l’entreprise Veolia en novembre dernier, seulement 61 % des Émiratis croient que le dérèglement climatique est d’origine anthropique. Sur les 25 pays sondés, les Émirats arabes unis figurent à l’avant-dernier rang sur cette question, devant l’Arabie saoudite (59 %) et tout juste derrière les États-Unis (62 %). Rappelons que la prochaine conférence internationale sur le climat, la COP28, se tiendra à Dubaï, aux Émirats arabes unis, à la fin de l’année.

Le chiffre

PHOTO GIORGIO VIERA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Dégâts causés par l’ouragan Ian à Fort Myers Beach, en Floride, le 30 septembre dernier

313 milliards

Selon la firme Aon, les catastrophes naturelles en 2022 ont entraîné des pertes économiques de 313 milliards US à l’échelle mondiale. Les pertes remboursées par les assureurs ont totalisé 132 milliards, soit moins de la moitié de la facture globale.

Plaidoyer pour la sobriété

PHOTO JOHN LOCHER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Un contenant de carbonate de lithium

Pour réaliser l’électrification des transports, il faudra du lithium, beaucoup de lithium, un minerai essentiel à la production des batteries des véhicules électriques. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande mondiale pour le lithium sera multipliée par 40 d’ici 2040. Or, selon une analyse de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), à ce rythme, 30 % des réserves mondiales de lithium seront épuisées d’ici 2050. Une étude récente menée par le Climate and Community Project et l’University of California, Davis a calculé que les États-Unis pourraient néanmoins réduire de 92 % leurs besoins en lithium. Comment ? En adoptant des politiques publiques favorisant les transports en commun, en diminuant l’étalement urbain et en mettant sur pied un véritable système de recyclage des batteries pour véhicules électriques. Cette solution serait viable seulement si on limitait aussi le poids des voitures afin de produire de plus petites batteries, moins gourmandes en lithium.

Des fertilisants nouveau genre

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Des choux ont été produits avec la contribution d’urine et de selles humaines.

Des fertilisants à base d’urine et de selles humaines pour produire des fruits et légumes ? Une équipe de chercheurs suisses a tenté l’expérience en utilisant des fertilisants « d’origine humaine » pour cultiver des plants de chou, qu’ils ont comparés à d’autres types d’engrais plus couramment utilisés en culture maraîchère. Résultat ? Les deux cultures ont donné des rendements similaires, avec un léger avantage pour le produit à base d’urine humaine comparativement à celui fait de selles ou d’un mélange selles-urine. Les scientifiques croient cependant que l’utilisation du mélange peut augmenter à long terme la teneur en carbone dans les sols. L’étude a été publiée dans la revue Frontiers in Environmental Science.