Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

Les longs voyages nuisent aux couples

La grande majorité des espèces d’oiseaux sont monogames, sauf celles qui doivent entreprendre de longues migrations à l’automne et au printemps. C’est ce qu’a pu constater une équipe de chercheurs de l’Université Sun Yat-sen, en Chine, qui a documenté les comportements de 232 espèces dans une étude publiée sur le site de diffusion bioRxiv. Les scientifiques ont remarqué que les « divorces » étaient plus fréquents chez les espèces qui parcouraient les plus longues distances dans leur migration. C’est le cas pour le grand héron, qui vole sur une distance de plus de 3000 km et dont le « taux de divorce » est de 100 %. L’une des explications, c’est que les couples peuvent avoir des difficultés à se retrouver au cours de la période de reproduction, après leur migration. Préférant ne pas courir le risque d’attendre un partenaire qui pourrait ne jamais arriver, ils s’en trouvent rapidement un nouveau...

Quiz

PHOTO REED JOSHUA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Des inondations sont survenues au Niger en octobre.

Les changements climatiques ont-ils aggravé les pluies torrentielles en Afrique de l’Ouest ?

Sans les changements climatiques, les pluies diluviennes qui ont frappé l’Afrique de l’Ouest en 2022 n’auraient pas été aussi importantes. C’est ce qu’a constaté la World Weather Attribution dans une récente étude, précisant que ces précipitations ont été rendues environ 80 fois plus probables par le dérèglement climatique. Les pluies extrêmes ont notamment provoqué des inondations qui ont forcé le déplacement de 1,3 million de personnes au Nigeria, au Tchad et au Niger, en plus de détruire des millions d’hectares de terres agricoles.

Le chiffre

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Le monarque doit être mieux protégé.

70

On ne les voit pas toujours, mais ils jouent néanmoins un rôle essentiel pour maintenir l’équilibre des écosystèmes. Qui sont-ils ? Les insectes. Les changements climatiques représentent une menace importante pour les populations d’insectes partout sur la planète, prévient un regroupement de plus de 70 scientifiques dans un article paru dans la revue Ecological Monographs. Le texte invite notamment les gouvernements à prendre des mesures pour mieux protéger les insectes, particulièrement les insectes pollinisateurs, dont le travail est essentiel à l’alimentation humaine.

Cerfs et changement d’heure

PHOTO KEVIN MOLONEY, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Les cerfs de Virginie sont certes agréables à regarder. Mais ils sont aussi un danger pour les automobilistes.

Le retour à l’heure normale, en novembre, ne fait pas que des heureux. Parmi les conséquences de ce changement d’heure automnal, on note une hausse des collisions automobiles avec des cerfs de Virginie aux États-Unis. Selon une étude menée par des chercheurs de l’Université de Washington à Seattle, le maintien de l’heure d’été toute l’année permettrait d’éviter chaque année 33 morts sur les routes et réduirait de 1,9 milliard US les coûts de ces collisions. Ne pas reculer l’horloge d’une heure éviterait aussi la mort de plus de 36 000 cerfs annuellement. Comme le soleil se couche une heure plus tôt, mais que la circulation demeure sensiblement la même, les risques de collision avec des cerfs sont plus élevés, avance l’étude parue dans la revue Current Biology.

Australie : des émissions de méthane en hausse

PHOTO GILLIANNE TEDDER, ARCHIVES BLOOMBERG NEWS

Le charbon figure parmi les principales exportations de l’Australie.

Plusieurs projets de mines de charbon pourraient être autorisés en Australie. Or, si les 15 projets actuellement à l’étude reçoivent le feu vert des autorités, les émissions annuelles de méthane de l’Australie bondiront de 19 %, soutient Ember, organisation non gouvernementale qui se spécialise dans la recherche sur le secteur de l’énergie. Le méthane est un gaz à effet de serre dont le potentiel de réchauffement est 80 fois plus élevé que le CO2, mais sa durée de vie dans l’atmosphère est beaucoup plus courte. En 2021, une centaine de pays, dont l’Australie, ont adopté un accord visant à réduire les émissions de méthane de 30 % d’ici 2030.