(Paris) La Lune cachait mardi un morceau du Soleil au-dessus de l’Islande, dans une éclipse partielle d’environ deux heures qu’il faut observer avec précaution, même si elle n’assombrira pas le ciel.

Le phénomène céleste a démarré à 8 h 58 GMT (4 h 48 HAE) en Islande et s'est achevé au large de l’Inde à 13 h 02 GMT (9 h 02 HAE), en traversant l’Europe, l’Afrique du Nord-Est et le Moyen-Orient, selon l’Institut français de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE) de l’Observatoire de Paris.

Une éclipse de Soleil se produit lorsque le Soleil, la Lune et la Terre sont alignées. Quand l’alignement est quasiment parfait, le cône d’ombre de la Lune touche la surface de la Terre et obstrue l’intégralité du disque solaire : l’éclipse est totale.

Cette fois-ci, l’ombre de la Lune ne touchera pas le sol et « il ne sera nulle part possible d’assister à la disparition totale du Soleil », a expliqué l’Observatoire de Paris dans un communiqué la semaine dernière.

Même au maximum de l’éclipse, prévu au-dessus du Kazakhstan, le Soleil sera caché à 82,2 %. Un chiffre insuffisant pour avoir une perception d’obscurité en plein jour. Il faudrait pour cela une obscuration d’au moins 95 % du Soleil, a indiqué à l’AFP un astronome à l’Observatoire de Paris.

L’éclipse de mardi « sera un évènement mineur », a déclaré à l’AFP l’astrophysicien Ryan Milligan, de l’Université Queens de Belfast. Mais cet autoproclamé « chasseur d’éclipses » n’en ressentira pas moins une certaine excitation à l’observer.  

C’est la seizième éclipse partielle de Soleil du XXIe siècle et la seconde cette année, visible au-dessus du Pacifique Sud. En France métropolitaine, la dernière éclipse partielle remonte au 10 juin 2021.

Le 12  août 2026 se produira une éclipse totale, dont la zone de totalité ne traversera pas l’Hexagone, mais qui donnera lieu à une obscuration du disque solaire de 92 % vue depuis Paris et de 96 % vue depuis Marseille, selon l’IMCCE.