Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

L’avantage des « espaces bleus »

Passer une partie de son enfance à la plage ou près d’un lac ou d’une rivière procure de merveilleux souvenirs, mais permet également d’améliorer son bien-être une fois devenu adulte. C’est la conclusion d’une étude publiée récemment dans The Journal of Environmental Psychology. Plus de 15 000 participants dans 18 pays ont été évalués par des chercheurs de l’Université d’Exeter, au Royaume-Uni. Les chercheurs ont notamment constaté que les enfants qui avaient été exposés à ces « espaces bleus » montraient un plus grand intérêt pour les milieux naturels, une fois devenus adultes. Selon les auteurs, des politiques publiques favorisant un meilleur accès à ces espaces pendant l’enfance peuvent améliorer la santé mentale à long terme.

Quiz

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Une grande variété de chants d’oiseaux peut réduire les symptômes d’anxiété.

Le chant des oiseaux améliore-t-il l’humeur ?

Entre le chant des oiseaux et le bruit ambiant du trafic routier, le choix semble évident. Des chercheurs européens ont cependant voulu vérifier l’impact de ces sons sur la santé mentale des humains. Selon leur étude publiée dans Scientific Reports, les bruits de circulation « étaient associés à une augmentation significative de la dépression ». Celle-ci diminuait avec les chants d’oiseaux, mais seulement si les participants étaient exposés à une grande variété de chants. Les vocalises des oiseaux ont permis de réduire de façon significative les symptômes d’anxiété.

Le chiffre

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

Une forêt de pins gris régénérée

25 kilomètres

À quelle vitesse les arbres de la forêt boréale migrent-ils vers le nord depuis la dernière glaciation ? Dans le cas de l’épinette noire, cette migration s’est effectuée à une vitesse de 25 kilomètres par siècle. La cadence a été moins rapide pour le pin gris, à 19 kilomètres tous les 100 ans. Les travaux dirigés par le professeur Serge Payette, de l’Université Laval, ont permis d’établir que ces deux espèces avaient atteint leur aire de répartition actuelle il y a 6000 ans environ. En raison des changements climatiques, les chercheurs estiment que l’épinette noire pourrait poursuivre sa progression vers le nord au cours des prochaines années, contrairement au pin gris. L’étude a été publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.

Gare aux VUS électriques

La voiture électrique est moins polluante qu’un modèle à essence si elle reste légère, avec une batterie de « capacité raisonnable » et donc une autonomie limitée, a souligné l’Agence française de la transition écologique (ADEME) dans un avis publié récemment. Sur l’ensemble de sa durée de vie, une voiture électrique roulant en France a un impact carbone deux à trois fois inférieur à celui d’un modèle similaire thermique, à condition que sa batterie fasse moins de 60 kWh, soit l’équivalent d’une Peugeot e208 ou d’une Renault Mégane au maximum ou encore d’une Nissan Leaf ou Leaf Plus, avec des autonomies de 400 kilomètres environ. Avec une batterie de taille supérieure, bien plus lourde, « l’intérêt environnemental n’est pas garanti », a expliqué l’ADEME à l’Agence France-Presse.

Électricité : un virage pour 87 pays

PHOTO MARTIN MEISSNER, ASSOCIATED PRESS

Installation de panneaux solaires à Haltern, en Allemagne

Selon une analyse menée par l’agence Bloomberg, 87 pays ont véritablement entamé un virage vert alors qu’au moins 5 % de leur production d’électricité provient d’énergies renouvelables. La Chine est l’une des nations où la transition énergétique s’effectue le plus rapidement, malgré le fait que le charbon y occupe toujours une place importante. Depuis l’an dernier, les énergies renouvelables comptent pour 20 % de la production d’électricité aux États-Unis. À ce rythme, cette proportion pourrait passer à 50 % d’ici 10 ans au pays de l’Oncle Sam, estime l’agence américaine.