Le télescope spatial James Webb a permis pour la première fois d’identifier hors de tout doute du CO2 dans l’atmosphère d’une exoplanète. Une équipe montréalaise fait partie des auteurs de l’étude publiée jeudi sur arXiv.

« Je suis d’un naturel sceptique, mais j’ai été époustouflé par la force du signal de CO2 dans les données du James Webb », explique l’un des coauteurs, Björn Benneke, de l’Université de Montréal.

Le CO2 est un gaz très important pour la régulation du climat et donc, pour la possibilité de la vie.

La détection s’est faite autour d’une « Jupiter gazeuse », une planète géante située très près de son étoile. Il s’agit de la planète WASP-39b stiuée à 700 années-lumière de la Terre. La vie n’est pas possible sur ce type de planète.

Les données ont permis de déterminer que sur la base de son atmosphère, WASP-39b est plutôt d’une « Neptune chaude » parce que son atmosphère contient beaucoup de CO2. Par rapport à la Terre, Neptune est quatre fois plus grande, Jupiter 1300 fois, et WASP-39b, 1600 fois.

Les données du télescope James Webb vont donc être importantes pour la compréhension de la formation des planètes dans un système solaire.

Le Webb, lancé le 25 décembre, est sept fois plus puissant que le télescope spatial Hubble, lancé en 1989. Le télescope spatial est situé quatre fois plus loin que la Lune, à un endroit appelé « point de Lagrange L2 ». Il se caractérise par une force égale des gravités terrestre et solaire, ce qui signifie qu’il y aura très peu d’ajustements à faire sur le positionnement du télescope.