Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

Plus de voitures électriques, moins de maïs

Une transition plus rapide vers les véhicules électriques permettrait de réduire de 10 % les besoins de nouvelles terres pour cultiver du maïs aux États-Unis. C’est la conclusion d’une étude parue récemment dans Ecological Economics. Selon ses auteurs, le recours aux véhicules électriques diminuerait d’autant les besoins en éthanol, un carburant issu principalement de la production de maïs. Les États-Unis sont les plus importants producteurs de maïs au monde, et le tiers de la production est destiné à faire de l’éthanol. L’expansion de la production d’éthanol a aussi affecté la qualité des sols dans la Corn Belt, les rendant moins performants pour la captation du carbone.

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Le volcan Sinabung en Indonésie

Pourrait-il y avoir plus d’éruptions volcaniques causées par les changements climatiques ?

C’est la question à laquelle des chercheurs ont tenté de répondre dans une étude publiée dans la revue Royal Society Open Science. Selon leurs modélisations, les changements climatiques pourraient entraîner des pluies plus importantes au-dessus de la majorité des volcans toujours en activité sur la planète. Or, ces pluies peuvent provoquer des éruptions lorsque l’eau plus froide atteint la lave, ce qui déclenche une réaction à l’intérieur du volcan. C’est notamment ce qui s’est produit pour 174 éruptions volcaniques, dont celles du Vésuve et du mont St. Helens, dans l’État de Washington. L’étude estime que dans un scénario de réchauffement de 3 degrés, 506 volcans en activité pourraient être affectés par des pluies importantes dans l’avenir.

3 milliards

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Les incendies de forêt en Australie en 2019 et en 2020 ont tué ou déplacé de 1 à 3 milliards d’animaux.

Les incendies de forêt en Australie en 2019 et en 2020 ont tué ou déplacé de 1 à 3 milliards d’animaux, a conclu un récent rapport gouvernemental. Rappelons que ces incendies avaient brûlé plus de 8 millions d’hectares de végétation. La température moyenne en Australie a augmenté de 1,4 degré depuis le début du XXsiècle.

Le cercle vicieux des changements climatiques

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Champs inondés au Soudan du Sud

Au fur et à mesure que les impacts des changements climatiques deviendront plus sévères dans certaines régions du monde, il sera plus difficile pour les populations les plus pauvres de se déplacer. C’est la conclusion d’une étude publiée dans la revue Nature Climate Change. Les auteurs estiment qu’il y aura un plus grand nombre de personnes vivant dans des zones menacées par les changements climatiques qui ne pourront migrer ailleurs, faute de ressources pour le faire. Dans un scénario d’émissions modérées, le nombre de migrants climatiques serait en baisse de 10 % d’ici la fin du siècle. Ce nombre pourrait diminuer de 35 % dans un scénario plus pessimiste.

Papillons de nuit et pollinisation

Si les abeilles, les guêpes et les bourdons jouent un rôle crucial dans la pollinisation des plantes en général, l’apport des papillons de nuit ne serait pas à négliger, estiment des chercheurs danois de l’Université d’Aarhus. Dans une étude menée dans les Alpes suisses, les scientifiques ont constaté que les papillons de nuit totalisaient le tiers (34 %) des visites des plants de trèfles des prés (Trifolium pratense). Même si les bourdons comptaient pour 61 % des visites, l’apport des papillons de nuit serait plus important que prévu pour cette plante, conclut notamment l’étude publiée dans Biology Letters. Ce qui laisse croire aux chercheurs que ces papillons pourraient polliniser des centaines d’autres espèces de plantes.