(Washington) La quatrième tentative de la NASA de compléter un test crucial pour la fusée qu’elle doit envoyer vers la Lune a atteint près de 90 % de ses objectifs, ont indiqué des responsables mardi, mais une date de décollage n’a toujours pas été fixée.

Cet essai est le dernier à devoir être effectué par l’agence spatiale américaine avant la mission Artémis-1 prévue cet été : un vol lunaire sans passagers, qui sera ensuite suivi par une capsule cette fois transportant des humains, mais probablement pas avant 2026.

Les équipes du centre spatial Kennedy ont lancé le test samedi. Objectif : remplir les réservoirs de la fusée SLS de carburant liquide, enclencher un compte à rebours pour le décollage et simuler des évènements imprévus, puis vider les réservoirs.

Trois tentatives précédentes ont vu les problèmes se multiplier et il avait été impossible d’alimenter la fusée en centaines de milliers de gallons d’hydrogène et d’oxygène liquides surfondus.

Lundi, les ingénieurs ont enfin réussi à remplir les réservoirs. Mais ils ont aussi dû faire face à un nouveau problème de fuite d’hydrogène qu’ils n’ont pas pu résoudre.

« Je dirais que nous en sommes à 90 % de là où nous devons être globalement », a déclaré mardi le responsable de la mission Artémis, Mike Sarafin, aux journalistes.

Il a ajouté que la NASA était toujours en train de décider si elle avait besoin d’une autre répétition ou si elle pouvait procéder directement au lancement. L’agence avait précédemment déclaré qu’une fenêtre en août pour Artémis-1 était possible.

Les responsables de la NASA ont souligné à plusieurs reprises que les retards dans les tests de nouveaux systèmes étaient courants à l’époque d’Apollo par exemple, et que les problèmes affectant la mégafusée SLS n’étaient pas une préoccupation majeure.

Avec la capsule Orion fixée sur le dessus, le bloc 1 de SLS mesure 98 mètres de haut – plus haut que la Statue de la Liberté, mais un peu plus petit que les fusées Saturn V qui propulsaient les missions Apollo sur la Lune.

Artémis-1 est censée parcourir la face cachée de la Lune cet été lors d’un vol d’essai.

Artémis-2 sera le premier test avec un équipage, volant autour de la Lune, mais n’alunissant pas, tandis qu’Artemis-3 verra la première femme et la première personne de couleur se poser sur le pôle Sud lunaire.

La NASA veut établir une présence permanente sur la Lune et l’utiliser comme terrain d’essai pour les technologies nécessaires à une mission sur Mars, dans les années 2030.