Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Le cou des autruches pourrait s’allonger

Les autruches, reconnaissables à leur long cou, pourraient voir cette partie de leur anatomie s’allonger en raison… du réchauffement planétaire. C’est l’une des conclusions d’une équipe de chercheurs suédois de l’Université de Lund qui s’est intéressée au plus gros oiseau du monde. Leurs travaux ont permis de constater que le cou de l’autruche sert notamment de régulateur thermique. Il permet d’évacuer les excès de chaleur quand les températures sont plus chaudes ou encore de conserver la chaleur quand elles se refroidissent. En raison des changements climatiques, le cou des autruches risque fort de s’allonger, avancent les scientifiques, dont l’étude a été publiée sur la plateforme de diffusion bioRxiv.

Quiz

Combien de personnes ont un mal de tête chaque jour ?

PHOTO GETTY IMAGES

Les femmes (57,8 %) sont plus souvent affectées que les hommes (44,4 %) par des maux de tête.

Selon une méta-analyse menée par des chercheurs norvégiens, c’est 15,8 % de la population mondiale qui souffre d’un mal de tête chaque jour. Les scientifiques ont analysé 350 études scientifiques sur la question et ont ainsi conclu que 52 % de la population mondiale avait souffert de maux de tête l’an dernier. Les données ont aussi révélé que les femmes (57,8 %) étaient plus souvent affectées que les hommes (44,4 %). Les femmes sont aussi plus souvent touchées par des migraines que les hommes (17 % comparativement à 8,6 %). L’étude a été publiée dans The Journal of Headache and Pain. Maintenant, si vous voulez savoir combien de personnes exactement sont affectées par des maux de tête, nous vous laissons faire le calcul… nous avons mal à la tête rien que d’y penser !

1895,5

PHOTO MIKE BLAKE, REUTERS

La concentration de méthane dans l’atmosphère a grimpé de 162 % depuis le début de l’ère industrielle.

En 2021, la concentration de méthane dans l’atmosphère s’est élevée à 1895,5 parties par milliard (part per billion ou ppb en anglais). Une méthode de calcul qui diffère de celle du CO2, mesuré en ppm ou parties par million. Pour le méthane, c’est la valeur la plus élevée depuis 1983, année où la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a commencé ses relevés officiels. Bien qu’il soit présent en moins grande quantité dans l’atmosphère que le CO2, le méthane a un potentiel de réchauffement beaucoup plus élevé. Sa concentration dans l’atmosphère a grimpé de 162 % depuis le début de l’ère industrielle.

La douleur chronique plus fréquente chez les personnes noires

PHOTO JIM VONDRUSKA, ARCHIVES REUTERS

Des échantillons sanguins ont révélé la présence de petites molécules appelées méthyle dans l’ADN des personnes noires participant à une étude.

Les Noirs sont plus susceptibles de souffrir de douleurs chroniques que les Blancs. C’est le constat d’une équipe de scientifiques de l’Université de l’Alabama dont la recherche a été publiée dans la revue Neurobiology of Pain. Les chercheurs ont pu analyser des échantillons sanguins qui ont révélé la présence de petites molécules appelées méthyle dans l’ADN des personnes noires participant à l’étude. Celles-ci souffraient de douleur chronique, contrairement aux autres participants. Ces molécules apparaissent notamment en raison du vieillissement et d’un stress chronique. Les chercheurs croient que plusieurs expériences négatives liées au racisme pourraient être à l’origine de cette méthylation et que celle-ci pourrait également être réversible.

Chaleur et milieux humides

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Plus de 70 % des milieux humides au Canada ont été détruits au cours du siècle dernier.

Une étude menée conjointement par l’organisme Canards illimités et l’Université de la Saskatchewan a permis d’établir que les milieux humides des Prairies canadiennes permettent de refroidir la température de 1 à 3 oC pendant les journées les plus chaudes de l’été. Ceux-ci doivent demeurer intacts et conserver leurs fonctions écologiques pour agir ainsi sur la météo. Ces milieux sont malheureusement de plus en plus rares. Plus de 70 % des milieux humides au Canada ont été détruits au cours du siècle dernier.