Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Des printemps de plus en plus hâtifs

En raison du réchauffement climatique, le printemps commence maintenant un mois plus tôt au Royaume-Uni. C’est la conclusion d’une vaste étude publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society. La recherche a permis de recueillir 420 000 observations sur la première floraison de 406 plantes. Selon une équipe de chercheurs de l’Université de Cambridge, les plantes commencent en moyenne leur floraison 26 jours plus tôt qu’en 1986. Pour les plantes mesurant moins de 20 cm, la première floraison est encore plus hâtive, soit 32 jours plus tôt.

Quiz

La pollution atmosphérique peut-elle affecter la qualité du sperme ?

PHOTO CARLOS GARCIA RAWLINS, ARCHIVES REUTERS

Les Chinois connaissent une baisse de leur fertilité.

Réponse

C’est ce que suggère une étude réalisée auprès de 33 876 hommes en Chine, dont l’âge moyen était de 34 ans. Des chercheurs de l’École de médecine de l’Université de Shanghai ont découvert une baisse de la motilité (capacité de se déplacer) des spermatozoïdes de 3,6 % chez les personnes exposées à des particules fines de 2,5 micromètres. L’étude a été publiée dans le journal JAMA Network. D’autres recherches seront nécessaires pour mieux comprendre en quoi la qualité de l’air peut affecter la qualité du sperme.

Le chiffre

100

PHOTO JONATHAN NACKSTRAND, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

La glace du Groenland fond plus vite que prévu.

La base de glace du Groenland fond 100 fois plus rapidement que prévu, ont découvert des scientifiques de l’Université de Cambridge. Grâce à un radar utilisant une longueur d’onde de quelques millimètres seulement, ils ont pu mesurer la fonte de la base de glace sous le Groenland. Leur découverte, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, pourrait signifier que la hausse prévue du niveau des océans surviendrait plus rapidement.

De faux visages dignes de confiance

CAPTURE D’ÉCRAN DE YOUTUBE

Cette capture d’écran montre un faux visage de Barack Obama créé au moyen de l’intelligence artificielle et l’homme qui prêtait sa voix à ce subterfuge.

Les faux visages créés par l’intelligence artificielle (deepfake en anglais) ressemblent de plus en plus à de vrais visages et inspirent même une plus grande confiance, ont constaté des chercheurs dans une étude publiée récemment dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America. Pour leur expérience, les auteurs ont soumis à quelque 500 participants 400 visages réels et 400 visages générés grâce à l’intelligence artificielle (IA). Premier constat : un peu plus de la moitié (58 %) des participants ont identifié correctement les vrais visages. L’autre constat, plus inquiétant, c’est que les visages « artificiels » inspiraient une plus grande confiance aux participants que les visages réels.

Regardez la vidéo (en anglais) montrant un deepfake de Barack Obama

Une mutation génétique contre l’alzheimer

PHOTO ALAIN JOCARD, AGENCE FRANCE-PRESSE

Un homme souffrant d’alzheimer se promène dans son logement.

Des chercheurs québécois ont récemment réussi à introduire une mutation qui offre une protection contre la maladie d’alzheimer dans des cellules humaines cultivées en laboratoire. Cette mutation réduit le risque de développer la maladie. Selon les chercheurs de l’Université Laval, cette découverte pourrait servir pour les personnes provenant de familles où cette maladie est héréditaire. Elle pourrait aussi servir pour ralentir la progression de l’alzheimer chez les personnes déjà atteintes. Le défi à venir est de trouver une façon d’éditer le génome de millions de cellules du cerveau humain. L’étude a été publiée dans The CRISPR Journal.