Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Dormir mieux, manger moins

Pour les personnes qui ne dorment pas suffisamment, ajouter une à deux heures de sommeil à leurs nuits permettrait... de perdre du poids. C’est du moins la conclusion d’une récente étude publiée dans la revue JAMA Internal Medicine. Selon la recherche menée par une équipe de l’Université de Chicago, les personnes qui dormiraient 8,5 heures au lieu de 6,5 heures par nuit consommeraient 270 calories en moins quotidiennement. D’autres recherches seront nécessaires pour confirmer l’efficacité de ces pratiques sur une plus longue période. Soulignons cependant que d’autres études ont déjà établi que les personnes qui étaient privées de sommeil avaient tendance à manger plus et ainsi prendre du poids.

Quiz

Les changements climatiques affectent-ils les préoccupations électorales du public ?

PHOTO BRAM JANSSEN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Des gens prennent une pause après avoir nettoyé un partie des dommages causés par des inondations à Bad Neuenahr-Ahrweiler, en Allemagne, le 19 juillet 2021.

La réponse courte est oui. Du moins, dans les pays d’Europe, où le climat est généralement plus tempéré, selon une étude qui vient tout juste d’être publiée dans la revue Nature. Dans ces pays, la hausse des évènements météo extrêmes influence le vote en faveur de formations politiques qui favorisent l’action climatique et la protection de l’environnement. Le même constat n’était pas aussi clair dans les pays au climat méditerranéen. Les résultats ont été obtenus en croisant des données en provenance d’une trentaine de pays d’Europe.

Le chiffre

70 %

PHOTO WILFREDO LEE, ASSOCIATED PRESS

Un goéland vole au-dessus de l’océan Atlantique à Surfside, en Floride.

D’ici 2080, 70 % des océans pourraient souffrir d’un manque d’oxygène, selon les estimations d’une équipe de chercheurs chinois dont les travaux ont été publiés dans la revue Geophysical Research Letters. En raison du réchauffement climatique, la concentration en oxygène dans les océans tend à diminuer. Or, selon cette recherche, de nouveaux modèles prévoient que cette désoxygénation devrait commencer à affecter toutes les zones de l’océan d’ici 2080. Une situation qui risque fort d’avoir d’importantes conséquences sur l’industrie des pêches à l’échelle mondiale.

Gomme à mâcher et naissances prématurées

PHOTO ELDSON CHAGARA, REUTERS

Une mère et son enfant dans le village de Thabwa, dans le sud de Malawi

C’est au Malawi, dans le sud-est de l’Afrique, que l’on retrouve la plus grande proportion de naissances prématurées dans le monde. Ce pays de 21 millions d’habitants est aussi l’un des plus pauvres de la planète. Une étude inusitée menée par une équipe de chercheurs américains a permis de découvrir que mâcher de la gomme permettait de diminuer le risque d’accouchement prématuré pour les femmes de ce pays. Selon l’étude qui a été présentée au congrès de la Société américaine pour la médecine maternelle et fœtale, le fait de mâcher de la gomme sans sucre deux fois par jour ferait passer de 17 % à 13 % le risque de naissance prématurée. L’une des explications avancées, c’est que les femmes qui mâchaient de la gomme sans sucre avaient moins de chances de développer une parodontite, une condition qui favorise les naissances prématurées.

Anthony Fauci, désinformation et réseaux sociaux

PHOTO KEVIN LAMARQUE, ARCHIVES REUTERS

Anthony Fauci, directeur de l’Institut américain des allergies et des maladies infectieuses

Trois scientifiques réputés continuent d’être attaqués sur les réseaux sociaux, même si la désinformation les concernant a été maintes fois démontrée. Ces trois scientifiques sont Anthony Fauci, directeur de l’Institut américain des allergies et des maladies infectieuses, Christian Drosten et Marc Van Ranst, virologistes allemand et belge. Avaaz, une organisation non gouvernementale (ONG) établie à Madrid, a analysé 85 publications entre janvier et juin 2021 qui ciblaient ces trois spécialistes avec de fausses informations. Bien qu’elles aient toutes été vérifiées et contredites par plusieurs experts, la moitié de ces publications circulent toujours sur Facebook, YouTube, Twitter, Instagram et Telegram sans le moindre avertissement pour les internautes. Ces publications ont obtenu à ce jour plus de 1,9 million d’interactions sur ces différentes plateformes. Rappelons qu’une étude publiée dans Nature l’an dernier avait signalé que parmi les scientifiques qui ont pris la parole publiquement au sujet de la COVID-19, 15 % d’entre eux ont reçu des menaces de mort.