Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Menace sur l’art rupestre

PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ GRIFFITH

Les peintures rupestres de Maros-Pangkep, en Indonésie

Les changements climatiques vont accélérer la dégradation de l’art rupestre préhistorique, selon une nouvelle étude australienne. Les chercheurs de l’Université Griffith ont analysé les peintures des cavernes de Maros-Pangkep, en Indonésie, vieilles de 20 000 à 45 000 ans. L’accélération des cycles de sécheresse et de pluies diluviennes depuis 20 ans a causé la formation de sels qui écaillent les peintures.

Quiz

Qu’ont découvert des chercheurs français à propos de ces roches calcaires de l’île de Saint-Barthélemy, dans les Antilles ?

PHOTO LAURENT MARIVAUX, FOURNIE PAR LE CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Les rochers de Saint-Barthélemy où ont été trouvés les fossiles d’Amblyrhiza

Des restes d’Amblyrhiza, un rongeur géant préhistorique gros comme un ours, ce qui signifie qu’il existait bel et bien un pont terrestre entre le sud des Antilles et l’Amérique du Sud à différents moments depuis 1,5 million d’années. C’est ainsi que les mammifères géants sont arrivés dans les Antilles, pour disparaître avant l’arrivée de l’homme préhistorique. L’étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) sera publiée en juin dans Earth-Science Reviews. Ces ponts terrestres apparaissaient durant les glaciations, quand le niveau des mers baissait.

Le chiffre

50 milliards

PHOTO WIKIPÉDIA

L’hirondelle est l’espèce d’oiseau la plus commune dans le monde.

C’est le nombre d’oiseaux dans le monde, selon un nouveau décompte de biologistes australiens. Dans la revue PNAS à la mi-mai, les chercheurs de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud expliquent que parmi les 9700 espèces recensées, la plus nombreuse est l’hirondelle avec 1,6 milliard d’individus. Trois autres espèces d’oiseaux dépassent le milliard d’individus. Le décompte a été rendu possible par 600 000 ornithologues amateurs ayant participé à la base de données eBird entre 2010 et 2019.

L’opium préhistorique en Suisse

PHOTO TIRÉE DU SITE DE L’OFFICE DE TOURISME DE ZURICH

L’Opéra de Zurich, où ont été trouvées les preuves de la domestication du pavot voilà 7500 ans

Le pavot a été domestiqué en Suisse il y a 7500 ans, selon des chercheurs de l’Université de Bâle. Travaillant à partir de graines fossilisées trouvées sous l’Opéra de Zurich, ils confirment que les Alpes et non l’Asie ont pu être le berceau de la culture de cet aliment pouvant aussi donner l’opium. Leur analyse, publiée à la mi-mai dans la revue Scientific Reports, montre que la moitié des graines de pavot trouvées étaient domestiquées, et l’autre moitié, sauvages.

Les aquifères de l’Iran

Des chercheurs montréalais ont découvert que 25 des 30 bassins aquifères de l’Iran sont surexploités, notamment parce que le nombre de puits a doublé entre 2002 et 2015. Des chercheurs en génie de l’Université Concordia, Samanesh Ashraf et Ali Nazemi, montrent à la mi-mai dans la revue Scientific Reports que les prélèvements d’eau ont diminué dans ces 25 bassins, malgré le plus grand nombre de puits, et que la salinité des sols a augmenté. Ils ont analysé les données du gouvernement iranien et la conductivité des sols, témoin de leur salinité. Outre des sécheresses, l’épuisement des nappes d’eau souterraines pourrait augmenter le risque de séismes, notamment à Téhéran.