Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Science et Formule 1

Le pilote de Formule 1 Romain Grosjean ne doit pas qu’à la chance le fait qu’il est encore en vie après son spectaculaire accident lors du Grand Prix de Bahreïn, le 29 novembre dernier. La science y est aussi pour quelque chose. Le magazine français Science et Avenir rappelle que les voitures de F1 sont conçues pour dissiper l’énergie déployée au cours d’une collision brutale. L’avant de la voiture a été complètement détruit par l’impact à 220 km/h, dissipant une bonne partie de l’énergie cinétique, qui a totalisé 1,75 mégajoule. Le cockpit fait de carbone est conçu pour protéger son occupant. Un arceau de sécurité nommé halo a été ajouté en 2018 pour mieux protéger les pilotes des débris ou d’un renversement du véhicule. Ce système peut supporter une masse de 12 tonnes ou encore le choc d’une roue lancée à 225 km/h. Grosjean, qui s’était opposé au halo en 2018, a vite fait de souligner son efficacité après son accident.

Quiz

À quel rang finira l’année 2020 parmi les années les plus chaudes ?

PHOTO CHARLIE RIEDEL, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

L’année 2020 pourrait finir au 2e rang des années les plus chaudes jamais enregistrées depuis 1850.

Si la tendance se maintient, 2020 finira au deuxième rang des années les plus chaudes jamais enregistrées depuis 1850, soit derrière 2016 et tout juste devant 2019. Cette évaluation de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) repose sur les données des 10 premiers mois de 2020. Le rapport de l’OMM indique également que la décennie 2011-2020 sera la plus chaude jamais enregistrée. Depuis 2015, la planète a aussi connu les six années les plus chaudes. Le réchauffement océanique continue de battre des records. Comme l’a annoncé récemment l’OMM, la pandémie et le ralentissement économique n’auront pas eu d’impact significatif sur la hausse des concentrations de CO2 dans l’atmosphère.

Les cerfs attirés par la lumière urbaine

PHOTO KEVIN MOLONEY, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Les cerfs en milieu urbain sont attirés par la lumière artificielle.

La pollution lumineuse des milieux urbains attire notamment les cerfs, a constaté une étude menée par l’Université du Michigan. Les chercheurs ont utilisé les données de la NASA montrant la lumière artificielle la nuit dans l’Utah, en Arizona, au Nevada et en Californie. Ces informations ont été croisées avec les données de géolocalisation de 114 couguars et 486 cerfs à queue noire. Les cerfs en milieu urbain sont attirés par la lumière artificielle qui reproduit en quelque sorte leur moment préféré, à l’aube et au crépuscule, pour aller brouter. Mauvaise nouvelle pour les cerfs, toute cette lumière n’empêche pas les couguars de traquer leurs proies : les auteurs de l’étude publiée dans le journal Echography ont constaté des changements notables dans les interactions entre couguars et cerfs en milieu urbain. La lumière artificielle protège les cerfs de leur prédateur, mais leur concentration sur un territoire plus restreint les rend plus vulnérables.

42 000

PHOTO NASA

Se déplaçant à une vitesse de 28 000 km/h, les 42 000 débris gravitant autour de la Terre représentent une sérieuse menace pour les satellites et la Station spatiale internationale (ci-dessus).

C’est le nombre de fragments de plus de 10 cm qui gravitent autour de la Terre. À 28 000 km/h, chaque fragment représente une sérieuse menace pour les satellites et la Station spatiale internationale. La question préoccupe les différentes agences spatiales dans le monde, qui cherchent des moyens pour récupérer ces débris. L’Agence spatiale européenne (ESA) prépare la mission d’un premier satellite nettoyeur qui irait récupérer un morceau d’une ancienne fusée européenne. L’étage supérieur de la fusée, pesant 100 kg, sera récupéré par les quatre bras robotiques du satellite, pour ensuite être dirigé vers l’atmosphère terrestre, où il se désintégrera.

Mieux prédire les embâcles

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Le réchauffement climatique devrait produire moins d’embâcles sur la rivière Châteauguay, selon une étude publiée dans le magazine scientifique Water.

Les embâcles sur les rivières du Québec, particulièrement plus au sud, peuvent causer d’importants dégâts, comme on peut le constater régulièrement. Des chercheurs de l’Université Laval ont conclu que les embâcles pourraient augmenter en moyenne de 30 % au cours des prochaines décennies sur sept rivières du Québec. Les résultats de leur analyse ont été publiés dans le magazine scientifique Water. La bonne nouvelle, c’est que le réchauffement climatique devrait produire moins d’embâcles sur la rivière Châteauguay, causant jusqu’à 50 % moins de dommages. La situation ne devrait pas changer pour les rivières Chaudière et Saint-François. Mais une hausse des températures pourrait avoir des conséquences plus sérieuses pour des cours d’eau plus au nord. Les risques d’embâcles augmenteront. Les dommages aussi pour les rivières L’Assomption (+20 %), Matapédia (+75 %), Matane (+50 %) et Mistassini (+200 %).