(Washington) Le Canada a signé les « accords Artemis », une initiative dirigée par les États-Unis visant à établir des lignes directrices internationales pour le nouvel envoi d’explorateurs sur la Lune et au-delà, dans l’« espace lointain ».

La NASA a indiqué que les agences spatiales d’Australie, d’Italie, du Japon, du Royaume-Uni, du Luxembourg et des Émirats arabes unis avaient elles aussi rejoint le pacte.

Ces « accords Artemis », qui établissent des règles pour l’extraction et l’utilisation des « ressources naturelles spatiales », engagent les signataires à explorer l’espace de manière pacifique et dans un esprit de coopération internationale.

Les accords appellent également à la transparence, à la protection des « sites du patrimoine spatial » — comme le site d’alunissage de 1969 — et à la prévention de la propagation des débris en orbite autour de la Terre.

La présidente de l’Agence spatiale canadienne, Lisa Campbell, a salué la signature de ces accords, mais elle affirme que des règles plus strictes pour l’exploration de l’espace lointain sont encore à définir. Mme Campbell a d’ailleurs indiqué que l’agence commencera à consulter les Canadiens, ainsi qu’un comité des Nations unies qui supervise l’exploration spatiale.

« Les accords Artemis sont déterminants en ce qui concerne l’exploration spatiale sûre et durable, mais il reste encore beaucoup à faire pour en consolider le cadre, tant au pays qu’à l’échelle internationale », a-t-elle estimé dans un communiqué.

Le Canada s’est engagé au sein d’Artemis pour les 20 prochaines années, a déclaré l’administrateur de la NASA, Jim Bridenstine, lors d’une conférence de presse virtuelle, mardi. Le rôle du Canada en tant que partenaire de la NASA est tangible depuis des décennies, a déclaré M. Bridenstine, notamment avec le « bras canadien » au cours des années 1980 et 1990.

Après l’Union soviétique et les États-Unis, « le Canada était le troisième pays de la planète à lancer un objet dans l’espace », le satellite Alouette 1, en 1962, a-t-il rappelé. « Le Canada a une histoire très solide en matière d’exploration spatiale. »

Le programme Artemis de la NASA, lancé en 2017, vise à envoyer d’ici 2024 une première femme et « le prochain homme » sur la Lune, dans la région du pôle sud.