Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Nouvelle collision entre trous noirs détectée

La fusion entre deux trous noirs, dont l’un était gigantesque et faisait 1,5 fois la masse de l’autre, a été signalée par des détecteurs d’ondes gravitationnelles situées aux États-Unis et en Italie. En entrant en collision, ces géants cosmiques forment des vagues dans la matrice qui forme l’espace-temps, provoquant ce qu’on appelle des ondes gravitationnelles. Prédites par Albert Einstein en 1915, ces ondes gravitationnelles ont été détectées un siècle plus tard par des appareils de haute précision appelée interféromètres. La fusion entre ces deux trous noirs, la plus importante jamais détectée, fait partie de trois nouveaux évènements cosmiques révélés grâce aux ondes gravitationnelles. La découverte a été publiée dans Astrophysical Journal Letters.

Quiz science

Q. Qu’est-ce qui s’est ajouté récemment au menu des cigognes ?

PHOTO FOURNIE PAR BETSY EVANS

Colonie de cigognes urbaines

R. Des hot-dogs et des ailes de poulet, selon une recherche publiée dans la revue Scientific Reports. Les chercheurs ont noté que les cigognes victimes de la perte des milieux humides se rapprochent des villes. Malgré ces changements à leur menu, les cigognes urbaines ne sont pas en moins bonne santé que les autres, et se réfugier en ville leur permet d’assurer leur reproduction.

50 000

PHOTO JOHN ULAN, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Une paire de jeans peut rejeter 50 000 microfibres dans les égouts à chaque lavage.

C’est le nombre de microfibres qu’un seul jeans peut libérer lors d’un lavage à la machine, selon un article publié dans Environmental Science & Technology Letters. Ces microfibres ne sont pas toutes captées par les usines d’épuration des eaux et se retrouvent dans l’environnement. Les auteurs montrent que les microfibres de denim constituent 23 % de toutes les microfibres retrouvées dans les sédiments des Grands Lacs.

Emprunter le corps d’un autre… et sa personnalité

IMAGE FOURNIE PAR MATTIAS KARLEN

Dans le cadre de cette expérience, le sujet avait tendance à ajuster sa personnalité à celle de son ami lorsqu’on le plaçait virtuellement dans le corps de ce dernier.

Imaginez pouvoir échanger votre corps avec celui d’un ami : c’est ce qu’ont fait vivre des chercheurs à des paires de participants liés d’amitié grâce à l’illusion de la réalité virtuelle. Les chercheurs ont découvert que non contents d’incarner le corps de l’autre, les participants avaient aussi pris une partie… de leur personnalité. Avant l’expérience, les scientifiques ont demandé aux participants de noter leur propre personnalité et celle de leur ami à partir de critères comme la loquacité, la gaieté, la confiance et l’indépendance. Or, lorsque « placés » dans le corps de l’ami, ils avaient tendance à ajuster leur personnalité sur celle de ce dernier. Les résultats, publiés dans la revue iSCience, pourraient aider à mieux comprendre et traiter des conditions comme le trouble de la dépersonnalisation.

Canon à poussière lunaire

PHOTO FOURNIE PAR IMPACT LAB

Des scientifique ont utilisé sur Terre des substances simulant la poussière lunaire.

Le chanteur Gerry Boulet célébrait peut-être la « poussière de lune dans [son] œil en amour » (La femme d’or, 1988), mais les astronautes sont moins friands de cette poussière lunaire qui recouvre tant leurs combinaisons que leurs panneaux solaires. Chargée électriquement à cause des radiations solaires, cette poussière colle aux surfaces et cause toutes sortes de désagréments. Mais des chercheurs de l’Université du Colorado à Boulder croient avoir inventé une façon de la repousser : des jets d’électrons. « Elle vole littéralement dans les airs », a affirmé l’un des chercheurs dans un communiqué de presse de l’Université. Les scientifiques n’ont évidemment pas encore testé la technique sur la Lune, mais ils ont utilisé sur Terre des substances simulant la poussière lunaire (comme sur l’image). Les recherches ont été publiées dans le journal Acta Astronautica.