Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

Fracturation thermique sans atmosphère

PHOTO FOURNIE PAR LA NASA

Surface de Bennu, croquée par OSIRIS-REx

La sonde OSIRIS-REx de la NASA a observé pour la première fois une fracturation thermique de roc dans un corps céleste sans atmosphère, l’astéroïde Bennu (aussi appelée Bénou). Cela se produit quand les roches passent rapidement du jour à la nuit. Comme le phénomène avait été observé seulement sur Terre et sur Mars, les astronomes pensaient qu’il fallait peut-être des réactions chimiques pour qu’il se produise. L’étude américaine a été publiée le 9 juin dans Nature Communications. Bennu passe de -70 °C à 130 °C entre la nuit et le jour.

Quiz : pourquoi la lune martienne Deimos a-t-elle une orbite inclinée ?

PHOTO FOURNIE PAR LA NASA

Deimos

Parce que Mars avait des anneaux il y a plus d’un milliard d’années. C’est du moins l’hypothèse d’astronomes américains, qui se sont intéressés à la différence de deux degrés entre l’orbite de la planète rouge et celle de Deimos. Au congrès annuel de la Société astronomique américaine début juin, les chercheurs de l’Institut SETI et de l’Université Purdue calculent que Deimos est une survivante de nombreuses lunes de Mars aux orbites inclinées, qui survivaient grâce à la présence des anneaux de poussière. Ces lunes sont disparues l’une après l’autre, alimentant avec leur désintégration les anneaux.

Le chiffre : 44 millions de kilomètres

IMAGE FOURNIE PAR LA NASA

Impression d’artiste de Solar Orbiter

C’est la distance à laquelle la sonde Solar Orbiter s’est approchée de la comète Atlas au début de juin. Lancée le 10 février dernier, la sonde ne devait être activée que le 15 juin, mais des astronomes britanniques ont découvert fin avril qu’elle allait passer dans la queue d’Atlas. Deux des dix instruments de Solar Orbiter devraient lui permettre de mesurer la composition de sa queue ionique, croisée le 1er juin, et de sa queue de poussière, croisée le 6 juin. La queue ionique d’une comète suit les rayons du soleil et sa queue de poussière s’étend derrière elle.

Science citoyenne en Arctique

PHOTO FOURNIE PAR LE MUSÉE CANADIEN DE LA NATURE

Des biologistes du Musée dans l’île de Baffin, avec la tente-laboratoire où sont préparés les spécimens floraux et les spécimens récoltés.

Le Musée canadien de la nature fait appel à la science citoyenne pour cataloguer sa collection d’un million de plantes. Beaucoup de ces spécimens comportent des notes manuscrites sur l’emplacement et le nom du biologiste impliqué dans la collecte. L’accent est mis pour le moment sur l’Arctique, qui fait l’objet d’un projet botanique spécial du Musée, avec des travaux de terrain et un catalogue des collections du passé. Depuis janvier, 1500 citoyens ont catalogué des dizaines de milliers de spécimens, parmi un catalogue de 100 000 plantes et 15 000 lichens. Certains d’entre eux remontent à 170 ans.

> Consultez le site de l’Expédition de botanique dans l’Arctique

La mémoire exceptionnelle des abeilles

PHOTO WIKIMEDIA COMMONS

Les abeilles peuvent se souvenir de l’emplacement d’une source de nectar après une seule visite, selon une étude française.

Les abeilles retiennent l’emplacement d’une source de nectar après une seule visite, selon une nouvelle étude française. Les chercheurs de l’Université de Toulouse, qui publiaient leurs recherches dans la revue Cell Reports à la mi-mai, ont fait l’étude en laboratoire avec des pailles badigeonnées d’eau sucrée. Les souvenirs qui se forment ainsi peuvent durer trois jours. Les biologistes toulousains préviennent que la puissance de la mémoire peut varier d’une abeille à l’autre selon son rôle dans la colonie. Les abeilles testées étaient des glaneuses envoyées pour rapporter du nectar dans la colonie.