Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

2044

C’est l’année minimale où l’Arctique sera libre de glace en septembre, selon une nouvelle étude californienne. Cette analyse de chercheurs de l’Université de Californie à Los Angeles, publiée à la mi-novembre dans la revue Nature Climate Change, resserre l’incertitude sur le moment de ce jalon important dans le réchauffement de la planète. Il se produira entre 2044 et 2067, selon les calculs des chercheurs, alors que les modèles antérieurs variaient de 2026 à 2132. À noter, « libre de glace » signifie que le couvert de glace est inférieur à 1 million de kilomètres carrés. Actuellement, il y a 5 millions de kilomètres carrés de glace en Arctique en septembre.

Quiz science

Q. Comment des astrophysiciens français ont-ils trouvé un mouton dans l’espace ?

R. Non, ce n’est pas parce qu’ils ont envoyé en orbite le petit prince de Saint-Exupéry. C’est parce qu’ils ont démontré que l’astéroïde Oumuamua est un amas de poussière, comme un mouton qu’on retrouve sous les lits. Oumuamua, détecté en 2017, est le premier objet observé qui provienne de l’extérieur de notre système solaire. Ce serait donc également l’astéroïde le plus poreux jamais découvert, écrivent dans les Astrophysical Journal Letters les astrophysiciens du CNRS.

IMAGE FOURNIE PAR LA NASA

L’astéroïde Oumuamua

Des chiens de traîneaux sibériens

Quand ils ont migré de la Sibérie vers l’Alaska il y a plus de 2000 ans, les ancêtres des Inuits ont amené avec eux leurs chiens de traîneaux. Ces derniers ont remplacé les chiens de l’Arctique canadien et du Groenland quand les Inuits ont migré vers l’est depuis l’Alaska, il y a environ un millénaire. Telle est la conclusion d’une étude publiée cette semaine dans la revue Proceedings of the Royal Society B par des biologistes américains et britanniques. L’analyse portait sur plus de 1200 chiens ayant vécu depuis 4500 ans.

Les secrets de la toile d’araignée

Les toiles d’araignées sont résistantes aux bactéries parce qu’elles cachent leurs matériaux putrescibles à l’intérieur d’un film résistant aux bactéries, selon une étude publiée en octobre dans le Journal of Experimental Biology par des chercheurs taïwanais. L’hypothèse auparavant acceptée pour expliquer l’incapacité des bactéries à se nourrir des protéines comestibles présentes dans les toiles d’araignées était une fonction antimicrobienne insoupçonnée. Les nouveaux résultats montrent ainsi qu’on ne pourra pas développer d’antibiotique à partir des toiles d’araignées.

PHOTO TIRÉE DE WIKIMEDIA COMMONS

On ne pourra vraisemblablement pas développer d’antibiotique à partir des toiles d’araignées, selon les résultats d’une récente étude.

Climat fatal pour une civilisation

L’empire néo-assyrien, qui a duré de 912 à 609 avant Jésus-Christ, a dû son essor à un climat anormalement favorable à l’agriculture, selon une nouvelle étude américaine. Cet empire du nord de l’Irak a mystérieusement disparu en moins d’un demi-siècle. Les historiens pensaient auparavant que cela était dû à une guerre civile ou à une alliance d’ennemis, notamment les Babyloniens et les Mèdes. La nouvelle étude, publiée à la mi-novembre dans la revue Science Advances, montre que des sécheresses fréquentes sont la norme dans cette région depuis quatre millénaires, sauf durant la brève période néo-assyrienne. L’analyse est basée sur les stalagmites d’une caverne irakienne.

PHOTO FOURNIE PAR LE BRITISH MUSEUM

Ce bas-relief néo-assyrien a été arraché des murs d’un palais de Ninive au XIXe siècle par des archéologues britanniques. Il représente Assurbanipal, le dernier grand roi de l’empire néo-assyrien, en train de chasser le lion, vers 645 avant Jésus-Christ.