Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

1000 milliards d’électrons-volts

C’est l’énergie des rayons gamma détectés par des télescopes terrestres et provenant de la plus gigantesque explosion cosmique jamais observée. Ces rayons gamma ont été émis lors d’un épisode appelé « sursaut gamma », qui survient quand des étoiles à neutrons entrent en collision ou qu’une étoile géante s’effondre pour former un trou noir. Ces toutes premières détections de sursauts gamma faites depuis la Terre ont été décrites dans la revue Nature.

Quiz

Q. Que porte ce chien ?

PHOTO FOURNIE PAR ZETEO TECH

Un chien portant un système de protection auditif pour des opérations militaires.

R. Il s’agit d’un système de protection auditif conçu pour les chiens qui participent à des opérations militaires. On sait que les chiens ont joué un rôle central récemment dans la capture du chef du groupe armé État islamique. Or, de telles opérations sont souvent bruyantes – hélicoptères, tirs, explosions – et entraînent régulièrement des pertes auditives chez les chiens. Développé par la société américaine Zeteo Tech, le système est fait de matériaux légers qui absorbent les ondes acoustiques.

Des ponts vivants inspirent les scientifiques

PHOTO FOURNIE PAR FERDINAND LUDWIG

Dans le nord-est de l’Inde et au Bangladesh, des ponts vivants faits de racines entrelacées et entretenus par l’homme font plus de 50 mètres et existent depuis des centaines d’années.

On les voit souvent dans les films d’action : ces ponts de corde et de bois, situés en pleine jungle, devenus précaires parce qu’ils ont pourri. Dans le nord-est de l’Inde et au Bangladesh, les peuples Khasi et Jaintia ont trouvé la solution à ce problème bien réel : des ponts vivants faits de racines entrelacées, dont certains font plus de 50 mètres et existent depuis des centaines d’années. Ces ponts, loin de se dégrader avec le temps, se renforcent. Cela a suscité l’intérêt de chercheurs allemands en architecture et en botanique, qui ont analysé 74 ponts construits à partir d’un arbre appelé Ficus elastica. Dans un article publié dans Scientific Report, les chercheurs affirment que ces techniques pourraient être appliquées à l’architecture moderne, par exemple pour construire des bâtiments qui se réchauffent moins rapidement que ceux faits de pierre ou de béton.

Du sucre de l’espace

PHOTO FOURNIE PAR YOSHIHIRO FURUKAWA

Des chercheurs ont découvert sur deux météorites certains sucres essentiels à la vie, dont le ribose.

Le sucre est partout, et pas seulement dans notre alimentation : il tombe même de l’espace. Des chercheurs japonais, de concert avec d’autres de la NASA, ont en effet découvert certains sucres essentiels à la vie, dont le ribose, sur deux météorites. La composition des molécules, différente de celles des sucres terrestres, montre qu’ils sont vraiment d’origine extraterrestre. Publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, la découverte relance l’idée que le sucre ait pu se former au début du Système solaire et qu’il ait été apporté sur Terre par des météorites.

Le génome du « ver diabolique » séquencé

PHOTO FOURNIE PAR JOHN BRACHT, AMERICAN UNIVERSITY

Le « ver diabolique », ou Halicephalobus mephisto

Son nom officiel est Halicephalobus mephisto, en l’honneur du démon Méphistophélès. Son surnom : le « ver diabolique ». Découvert en 2008 au fond d’une mine sud-africaine à plus d’un kilomètre et demi de profondeur, il est considéré comme l’animal vivant le plus profondément sous la surface de la Terre. Le ver diabolique subit littéralement l’enfer, encaissant des températures élevées et vivant avec très peu d’oxygène dans une forte concentration de méthane. Intrigués par sa résistance, des scientifiques ont séquencé son génome. Ils ont notamment découvert que le ver possède un grand nombre de gènes produisant une protéine appelée Hsp70, capable de réparer les cellules endommagées par la chaleur. Selon les chercheurs, savoir comment le ver diabolique a évolué pour survivre à des conditions hostiles pourrait nous aider à nous adapter aux changements climatiques. Les recherches ont été publiées dans Nature Communications.