Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Un requin pèlerin transatlantique

Une espèce menacée de requin vient d’être observée pour la deuxième fois en Amérique du Nord, près de Cape Cod. Ce requin pèlerin, une espèce presque disparue dans l’océan Pacifique mais encore présente dans l’Atlantique, a voyagé de l’Irlande du Nord jusqu’au Massachusetts en un peu moins de 1000 jours. Il était suivi, grâce à un capteur, par des biologistes de l’Université Western Ontario et de l’Université Queen’s de Belfast. En 2008, un autre spécimen avait fait un périple semblable, entre l’Irlande et Terre-Neuve. Pour les auteurs de l’étude publiée dans le Journal of Fish Biology, la protection des grands poissons marins passe nécessairement par l’implication de plusieurs pays.

Quiz science

Q. Pourquoi les pigeons de Paris sont-ils souvent estropiés ?

PHOTO TIRÉE DE WIKIMEDIA COMMONS

Un pigeon à Paris

Réponse : les pigeons estropiés dans les villes ne sont pas malades ; ils seraient plutôt victimes des... coiffeurs. Dans la revue Biological Conservation cette semaine, des biologistes du Muséum d’histoire naturelle et d’une université de Lyon constatent que les pigeons estropiés se retrouvent plus souvent à proximité des salons de coiffure. Les coiffeurs jettent les cheveux de leurs clients aux ordures, mais une certaine proportion volette au vent, s’accroche aux pattes des pigeons et provoque des nécroses, avancent les biologistes français. L’étude a été menée sur 46 sites à Paris.

500 km

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Un éclair

C’est le nouveau record de longueur d’éclair, observé au Kansas et en Oklahoma en 2017. L’ancien record était de 321 km, aussi en Oklahoma, en 2007. Dans le Bulletin de la société américaine de météorologie, de la fin octobre, les chercheurs de FMA Research au Colorado préviennent que le record actuel pourrait être battu rapidement. Il provient d’observations d’une nouvelle génération de satellites météorologiques, GOES 16 et 17, lancés ces dernières années et beaucoup plus précis dans leurs observations d’éclairs.

Les secrets du piment fort

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Le piment indien Bhut Jolokia

Les concentrations de capsaïcine, qui donne son piquant aux piments, progressent plus lentement dans les espèces les plus épicées, selon une nouvelle étude espagnole. Dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry, les biologistes du Centre de recherche agricole de l’Aragon ont démontré que le pic de capsaïcine survient après 40 jours dans les plantes qui produisent les piments moins forts, et après 60 jours pour celles qui produisent les plus forts (variété indienne Bhut Jolokia). Le pic n’est cependant pas plus élevé, il survient simplement plus tardivement. En se développant, la chair des piments aura ainsi plus de temps pour emmagasiner le composé qui laissera la bouche en feu...

Record de chant

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L’araponga blanc (Procnias albus)

Des chercheurs brésiliens et américains ont déterminé un nouveau record de chant d’oiseau : 125 décibels pour l’araponga blanc de l’Amazonie. C’est neuf décibels de plus que l’ancien record, détenu par le piauhau hurleur, de la même région. Cette découverte a été publiée en octobre dans la revue Current Biology par des biologistes de l’Université du Massachusetts Amherst et de l’Institut national de recherche amazonienne.