Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

18 000 000 km/h

C’est la vitesse à laquelle les gaz s’engouffrent dans le trou noir se trouvant au centre des quasars, selon une recherche publiée dans Nature. Les quasars sont les objets les plus lumineux de l’Univers. Leur trou noir central engouffre la matière à un tel rythme que l’un des auteurs de l’étude, Hongyan Zhou, l’a comparé à un « dragon affamé » – d’où la représentation d’artiste présentée ici.

Quiz science

Qui a laissé ces traces ?

PHOTO FOURNIE PAR VIRGINIA TECH COLLEGE OF SCIENCE

Ce fossile découvert en Chine date d’environ 550 millions d’années et représente l’une des plus anciennes traces laissées par un animal sur Terre.

L’un de nos très lointains ancêtres. Ce fossile découvert en Chine date d’environ 550 millions d’années et représente l’une des plus anciennes traces laissées par un animal sur Terre. Dans un article publié dans la revue Nature, les scientifiques estiment que les empreintes appartiennent à un genre de mille-pattes long de 10 cm qui fut l’une des premières créatures à ramper sur le sol boueux des océans plutôt que d’y nager – un moment décisif de l’évolution.

Le volcan qui fait pousser du phytoplancton

Pendant l’été 2018, le Kilauea, à Hawaii, a déversé de la lave brûlante dans le Pacifique. Une explosion de la population de phytoplancton a aussitôt été observée dans les environs. Intrigués, les chercheurs ont prélevé des échantillons d’eau, croyant que le volcan avait déversé des nutriments dans l’eau. Ils ont plutôt découvert une concentration étonnamment élevée de nitrates, des composés formés d’azote et d’oxygène. Or, la lave contient très peu de nitrates. D’où venaient ces derniers ? Dans une recherche publiée dans la revue Science, les chercheurs éclaircissent le mystère. Ils expliquent que la lave a sans doute réchauffé les eaux situées dans les profondeurs de l’océan, les faisant remonter à la surface. Ces eaux riches en nutriments ont ensuite favorisé la croissance du phytoplancton.

PHOTO RYAN TABATA, FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ D’HAWAII

Pendant l’été 2018, le Kilauea, à Hawaii, a déversé de la lave brûlante dans le Pacifique.

Un robot-serpent pour arpenter le cerveau

Des chercheurs du MIT ont conçu un robot-serpent miniature capable de se déplacer dans des environnements tortueux et compacts. Mou et flexible, le robot a notamment arpenté les méandres d’une structure en silicone représentant le système vasculaire du cerveau comportant des anévrismes. Le robot est fait d’un squelette de polymère recouvert de microparticules magnétiques, ce qui permet de le diriger avec des champs magnétiques. Les chercheurs espèrent pouvoir utiliser de tels robots pour pratiquer des opérations médicales délicates dans des zones du corps difficiles d’accès.

Une nouvelle espèce de baleine découverte

La nature n’a pas fini de nous surprendre. Ce n’est pas un minuscule insecte au fin fond de l’Amazonie, mais bien une nouvelle espèce de baleine que les chercheurs viennent de découvrir au large de l’île d’Hokkaido, au Japon. Publiée dans Scientific Reports, la découverte vient confirmer les soupçons qu’entretenaient depuis longtemps les baleiniers du coin au sujet d’une baleine à bec plus petite et plus foncée que la bérardie de Baird (Berardius bairdii) souvent observée dans les environs. La nouvelle espèce a été baptisée Berardius minimus, un clin d’œil à sa petite taille (elle fait environ 6,5 m de longueur, contre 10 m pour sa grande cousine). Les chercheurs expliquent que c’est le fait qu’elle fréquente les profondeurs de l’océan et qu’elle a une longue capacité de plongée qui lui a permis d’échapper aux radars des biologistes pendant tout ce temps.

ILLUSTRATION FOURNIE PAR TADASU K. YAMADA ET AL., SCIENTIFIC REPORTS

Berardius minimus (A) et Berardius bairdii (B)