La NASA a filmé pour la première fois un choc interplanétaire. Cette éruption de notre Soleil est survenue en janvier 2018, mais les images ont été dévoilées début août.

« Les chercheurs ont remarqué des amas d’ions dans le vent solaire dans les données du 8 janvier 2018 », expliquent par voie de communiqué les auteurs de l’étude publiée dans la revue Journal of Geophysical Research. « Ils ont vu peu après un deuxième amas d’ions, créé par des ions qui étaient déjà dans la zone du soleil qui avait été frappée par le choc interplanétaire. En analysant cette deuxième population d’ions, les chercheurs ont trouvé la preuve de la validité d’une théorie de transfert d’énergie postulée dans les années 1980. »

Un choc interplanétaire est l’arrivée sur une étoile d’un amas d’ions provenant d’une autre étoile. Ce choc affecte le vent solaire, créant une éruption.

Le choc a été observé par les quatre satellites de la mission Multiéchelles magnétosphérique (MMS), qui ont été lancés en 2015. Ils sont en orbite autour de la Terre, à 20 km l’un de l’autre. Leur mise en réseau permet des images 3D très précises de l’espace.

Le choc interplanétaire a été croqué par l’instrument Fast Plasma de MMS, qui peut mesurer des ions et des électrons à une fréquence de six fois par seconde. Comme les ondes de choc d’un choc interplanétaire peuvent traverser le champ de détection des satellites MMS, qui mesure 160 000 km, en une demi-seconde, l’instrument était essentiel. Les particules et les champs du choc interplanétaire mettent plusieurs heures, voire même plusieurs jours, à traverser la distance entre le Soleil et la Terre.

Les satellites de MMS ne peuvent observer des chocs interplanétaires qu’une fois par seconde. C’est ce qui explique qu’il a fallu trois ans pour en identifier un. La prochaine étape est l’observation de chocs interplanétaires plus faibles, qui sont plus rares et dont la physique est moins bien comprise.

Rectificatif : Une version antérieure de ce texte indiquait que les ondes de choc peuvent traverser la distance entre le Soleil et la Terre en une demi-seconde. Elles prennent une demi-seconde à traverser le champ de détection des satellites MMS. Nos excuses.