Toujours sans entente, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) estime qu’elle et le gouvernement sont encore « trop éloignés » pour espérer la fin de leurs négociations « dans les prochains jours ».

Le syndicat, qui représente quelque 85 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, a fait appel à un conciliateur le 19 décembre dernier dans l’espoir de dénouer l’impasse dans ses négociations.

« Dans le but de favoriser la poursuite d’un dialogue constructif et productif, le conciliateur recommande aux parties de limiter au maximum les commentaires sur la place publique jusqu’au 15 janvier », a indiqué la FIQ en fin de journée vendredi en ajoutant avoir accepté la proposition du conciliateur.

« Ainsi, toutes les énergies seront mises sur les négociations qui vont se poursuivre de façon intensive et [la trêve médiatique permettra] d’éviter qu’elles ne soient perturbées par des déclarations inopportunes », ajoute-t-elle.

Le syndicat annonce du même coup qu’il n’entend donc pas tenir de journées de grève supplémentaires d’ici le 15 janvier prochain.

Par le passé, la FIQ a déjà exprimé son désaccord avec les demandes de Québec d’inclure une plus grande « flexibilité » dans les conventions collectives des travailleurs dans la santé. Selon le syndicat, il s’agit d’une manière déguisée de déplacer les infirmières entre les unités de soins, les établissements de santé, selon les besoins des employeurs.

Nouvelle proposition

Mi-décembre, le ministre de la Santé, Christian Dubé, affirmait qu’au moins 500 chirurgies non urgentes sont reportées par jour de grève de la FIQ qui en a tenu au moins huit jusqu’ici.

Jeudi, la FIQ indiquait avoir soumis une « nouvelle proposition à la partie patronale » et être en attente d’une réponse. Il s’agit de la seule fédération à ne pas avoir conclu d’entente après Québec à la suite d’un grand déblocage aux tables de négociation ces derniers jours.

Cette avalanche d’ententes a d’ailleurs abouti à un compromis jeudi à la table dite « centrale », où se négociaient les paramètres salariaux des prochaines conventions collectives des employés du secteur public.

Or, tout comme la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), la FIQ n’était pas représentée par le Front commun à la table dite « centrale » et négocie plutôt indépendamment avec le gouvernement les conditions salariales et de travail de ses membres.