Le taux d’occupation est reparti à la hausse jeudi dans les urgences du Québec, après une légère baisse aux alentours de Noël. C’est dans les régions entourant la métropole que la situation est la plus critique.

Ce qu’il faut savoir

Le taux d’occupation des urgences a légèrement baissé du 23 au 26 décembre.

Il a recommencé à augmenter mercredi.

En journée jeudi, il a atteint 127 %.

Les régions entourant Montréal ont été les plus touchées par l’achalandage.

En milieu de journée jeudi, le taux moyen d’occupation des urgences à travers la province était de 127 %, soit un taux considéré comme très élevé, selon le site Index Santé.

Dans 9 régions sur 15, le taux a dépassé 100 %. Ce bilan contraste avec les jours entourant Noël. En effet, les 23, 24, 25 et 26 décembre, le taux d’occupation des urgences s’est maintenu sous la barre de 100 %. Il était de 87 % le 24 décembre et de 84 % le 25 décembre.

C’est dans les régions de Lanaudière, de la Montérégie, des Laurentides et de Laval que les taux ont été les plus élevés, suivis de Montréal. L’hôpital de Lanaudière affichait un taux de 200 % et l’hôpital Pierre-Le Gardeur, de 156 %.

En Montérégie, l’hôpital Anna-Laberge, à Châteauguay, a eu un taux d’occupation de 191 %. C’est dans cet hôpital que deux patients sont morts, dont un aux urgences, au début du mois de décembre.

Lisez l’article « Des enquêtes à la suite de deux morts à Anna-Laberge »

Les services d’urgence de l’hôpital du Suroît, à Salaberry-de-Valleyfield, a affiché pour sa part un taux d’occupation de 181 %.

La situation était aussi difficile dans les urgences des Laurentides, notamment à l’hôpital de Mont-Laurier, qui a affiché un taux de 200 %, et à l’hôpital de Saint-Eustache (184 %).

Éviter les urgences pour les Fêtes

La semaine dernière, le ministre de la Santé, Christian Dubé, avait demandé l’aide de la population pour soulager les urgences du Québec lors de la période des Fêtes. Il avait signalé qu’il existait une grande proportion de personnes qui consultaient les urgences sans avoir de problème urgent.

Cet appel suivait une sortie coup-de-poing des chefs des urgences du Québec qui, à la mi-décembre, avaient dénoncé une situation « hors de contrôle » dans les hôpitaux de la province. Le ministre Christian Dubé avait alors dû défendre sa gestion de la crise dans les urgences.

Jeudi, seules deux régions du Québec, soit le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, affichaient un taux d’occupation considéré comme normal.

D’autres options pour les soins

La semaine dernière, M. Dubé a invité les personnes ayant besoin de soins non urgents à utiliser pendant les Fêtes d’autres options disponibles.

Parmi celles-ci, on compte les cliniques de médecine familiale ou d’infirmières praticiennes spécialisées, et les pharmacies qui peuvent fournir des conseils professionnels. Le ministre de la Santé a rappelé que le service téléphonique 811 permet de parler à une infirmière et, parfois, d’obtenir un rendez-vous.

Le réseau de cliniques d’hiver, spécialisées dans les virus respiratoires et les problèmes gastro-intestinaux, est aussi déployé partout au Québec.

Trop de Québécois se présentent dans les urgences sans avoir profité de soins de base, a aussi déploré le président de l’Association des spécialistes en médecine d’urgence du Québec, le Dr Gilbert Boucher.

Face à la circulation en forte hausse des virus responsables de la COVID-19 et de l’influenza, le directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau, a invité les gens à se faire vacciner pour freiner la propagation et éviter les complications.

Avec La Presse Canadienne