Une nouvelle formation de préposé aux bénéficiaires assortie d’une bourse de 12 000 $ et d’une promesse d’embauche en fin de programme a été annoncée mardi par le gouvernement Legault.

En conférence de presse à Montréal, Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux, a expliqué que cette annonce est semblable à celle qui a été faite pendant la pandémie.

« C’est un appel qui est fait aux Québécois qui souhaitent jouer un rôle important et contribuer à améliorer l’offre de soins », a-t-il dit.

M. Dubé a expliqué qu’il manque actuellement 11 000 préposés aux bénéficiaires et Québec estime que ce chiffre pourrait monter à 20 000 en 2027.

Sur 12 semaines

La formation annoncée mardi durera 375 heures réparties sur 12 semaines, à partir d’août ou de septembre (au choix). Elle sera offerte dans quelque 50 centres de services scolaires au Québec, en formation professionnelle, et se conclura par une attestation d’études professionnelles.

Bernard Drainville, ministre de l’Éducation, s’est engagé « à livrer ces 3000 à 5000 nouveaux préposés aux bénéficiaires d’ici décembre 2023 ».

Sonia Bélanger, ministre responsable des Aînés, a reconnu que la cible « est ambitieuse, mais importante », et elle a invité les jeunes et les retraités en forme à s’intéresser à cette nouvelle formation.

« Les retraités en forme qui ont envie de travailler peuvent faire toute la différence », a-t-elle lancé.

Bourse plus généreuse

Pendant la pandémie, une formation similaire – dont la bourse était moins généreuse – avait permis de recruter 10 000 élèves, parmi lesquels 8000 préposés aux bénéficiaires sont toujours dans le réseau, a fait savoir M. Dubé.

La bourse de 12 000 $ sera attribuée par tranches de 4000 $ : la première sera remise après trois semaines de formation, une autre après six semaines et la dernière en fin de programme.

Guillaume Clavette, porte-parole du dossier à la Fédération de la santé et des services sociaux affiliée à la CSN (FSSS-CSN), ne se montre pas enthousiaste. « L’attraction et la rétention du personnel ne passent pas par des bourses et des formations fast food, mais bien par un salaire et des conditions de travail plus attractives. »

« Le gouvernement veut plus de performance, mais pour s’assurer que les préposés aux bénéficiaires restent en poste, il faut leur donner le pouvoir de véritablement prendre soin de leurs usagers », a-t-il ajouté.