(Québec) Fort de son entente de principe avec les omnipraticiens, le gouvernement Legault se fixe la cible de donner accès à un médecin de famille à 250 000 patients orphelins d’ici le 31 juillet. La prise en charge se fera par le médecin ou le Groupe de médecine familiale (GMF) comme le prévoit le projet de loi 11 du ministre Christian Dubé.

François Legault a précisé mercredi les cibles fixées par son gouvernement pour réduire le nombre de Québécois sans médecin de famille. L’entente de principe conclue dimanche avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) prévoit la prise en charge de 500 000 Québécois inscrits au Guichet d’accès à un médecin de famille (GAMF) d’ici un an, au 31 mars 2023.

« D’ici le 31 juillet, c’est bientôt, 31 juillet 2022, il va y avoir 250 000 Québécois de plus qui vont avoir un médecin de famille, puis d’ici le 31 mars 2023, 500 000 », a affirmé le premier ministre au Salon bleu, révélant ainsi une première cible de la mise en œuvre de cette nouvelle entente de principe, qui sera soumise aux membres de la FMOQ du 9 au 19 mai.

« Il y a une autre cible qui est au 31 décembre pour 75 % du 500 000 », a poursuivi M. Legault, talonné en période de questions par la cheffe de l’opposition officielle, Dominique Anglade.

La cheffe libérale reprochait au gouvernement de ne pas avoir de cible pour réduire la liste de Québécois en attente d’avoir accès à un médecin de famille : « Aujourd’hui, c’est plus de 1 million de Québécois qui attendent pour avoir un médecin de famille. On a entendu les plans, les ententes, mais on n’a rien entendu en matière d’objectifs clairs », a-t-elle demandé au premier ministre.

D’ici trois mois, donc, Québec espère avoir réduit la liste de Québécois en attente d’avoir accès à un médecin de famille du quart alors que quelque 990 395 patients orphelins sont inscrits au Guichet d’accès à un médecin de famille (GAMF). Il s’agit d’une première cible qui pourra être mesurée avant le déclenchement des élections, l’automne prochain.

Le cabinet du ministre de la Santé a précisé que cette prise en charge se fera « directement » par le médecin ou le par l'entremise du GMF « où il y a une interdisciplinarité avec d'autres professionnels de la santé ». C'est d'ailleurs l'esprit du projet de loi 11 qui vise à accroitre l'accès à la première ligne. Le ministre Christian Dubé veut déployer un des Guichets d’accès à la première ligne (GAP) à travers la province, un nouveau mécanisme pour orienter les patients vers le bon professionnel et au bon endroit. Le projet de loi 11 devrait être adopté d'ici quelques semaines.