(Ottawa) Près de 7000 Canadiens ont reçu une aide médicale pour mettre fin à leurs jours depuis que le Canada a légalisé l’aide à mourir, il y a trois ans.

Selon le dernier rapport intermédiaire publié par Santé Canada, au moins 6749 personnes ont reçu une aide médicale à mourir. Ce nombre représente environ 1 % de tous les décès au pays.

Santé Canada a indiqué que la plupart du temps, ce sont des médecins qui ont servi l’aide médicale à mourir à un patient. Dans moins de 10 % des cas, le processus a été sous la responsabilité d’une infirmière praticienne.

Seulement six personnes ont choisi de s’autoadministrer des médicaments pour mettre fin à leurs jours.

Les hôpitaux et le domicile des patients sont les endroits où l’aide à mourir est le plus administrée. Les gens qui y ont recours souffrent du cancer dans la majorité des cas.

Le rapport n’inclut pas de statistiques à l’échelle nationale sur le nombre de Canadiens à qui l’aide médicale à mourir a été refusée, car seules quelques provinces ont communiqué cette information. Toutefois, le rapport indique que les raisons les plus souvent citées pour refuser une demande d’assistance à mourir sont la « perte de compétence » et « la mort non raisonnablement prévisible ».

La loi exige qu’un requérant donne un « consentement éclairé » au moment de sa demande et immédiatement avant que l’aide médicale à mourir lui soit fournie. Le gouvernement fédéral a subi des pressions pour que soit supprimée la deuxième exigence. Certains patients qui avaient déjà été approuvés pour l’aide à mourir, n’ont pu finalement l’obtenir, car ceux-ci avaient perdu la capacité de donner leur consentement de dernière minute.

Il s’agit du quatrième et dernier rapport intermédiaire publié par Santé Canada, qui rassemble les données disponibles fournies par les gouvernements provinciaux. En novembre dernier, un système national de déclaration obligatoire est entré en vigueur, qui devrait fournir des statistiques plus détaillées et fiables à l’avenir.

Santé Canada rapporte également qu’étant donné que la Commission sur les soins de fin de vie du Québec a « modifié sa dernière période de déclaration afin d’harmoniser les rapports des établissements de santé et de services sociaux avec un calendrier financier », il manque sept mois de données pour la province.