(Vancouver) Les parents devraient donner la priorité aux habitudes saines telles que l’activité physique, la bonne nutrition et le sommeil plutôt qu’aux écrans, et ce, bien avant que les enfants n’atteignent l’âge de l’adolescence, lorsque les querelles sur les appareils électroniques risquent de se faire plus fréquentes, affirme une pédiatre de la Société canadienne de pédiatrie.

La Dre Michelle Ponti, responsable du Groupe de travail sur la santé numérique de la Société, a déclaré que les nouvelles directives de l’organisation soulignent comment et quand les écrans doivent être utilisés en fonction de l’âge.

« Nous essayons d’éviter les disputes en commençant tôt ces discussions sur les limites d’utilisation des écrans et sur l’alphabétisation numérique avec les familles », a expliqué la Dre Ponti, pédiatre à London, en Ontario, et mère d’un fils de neuf ans et de deux jeunes filles de 17 et 18 ans.

La recherche suggère que cinq ou six heures d’utilisation quotidienne de l’écran sont excessives, mais il est important de replacer cela dans le contexte, selon que cela se passe pendant la semaine ou le week-end et si les enfants utilisent des ordinateurs pour faire leurs devoirs, a noté Mme Ponti, ajoutant que les différents besoins des enfants au sein d’une famille doivent également être pris en compte lors du suivi des activités en ligne.

« Ma fille aînée est assez responsable avec son téléphone, mais avec ma deuxième fille, je dois constamment rappeler les règles pour l’écran, tandis que mon fils ne possède pas son propre appareil mobile, mais il a accès à l’ordinateur de la famille et à la télévision et il a un système de jeu », a-t-elle illustré.

La Société recommande aux familles de regarder ensemble des émissions éducatives centrées sur un contenu qui encourage les aptitudes sociales positives, ajoutant que l’utilisation intensive d’un écran à ces âges semble être liée à des conséquences négatives telles que la dépression.

Le bon moment pour commencer à avoir des conversations sur le temps passé devant un écran et de définir les règles, c’est quand les enfants sont d’âge préscolaire. Il faut aussi leur montrer de bons comportements, par exemple en n’envoyant pas de textos au volant, a noté la Dre Ponti.

« Nous voulons vraiment que les familles, les enfants et les adolescents discutent de la façon dont les écrans peuvent s’intégrer de manière productive dans leur vie plutôt que de nuire à toutes les autres habitudes saines que nous espérons avoir déjà privilégiées. Ayez ces conversations, honnêtement et ouvertement avec les adolescents et faites-le à un moment où il n’y a pas de dispute. »