Un nouveau rapport sur la santé animale révèle que le Canada devrait rehausser ses mesures de quarantaine et s'assurer que les caprices politiques ne viennent pas interférer dans le système de sécurité alimentaire.

L'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) vient tout juste de publier son analyse des normes canadiennes en médecine vétérinaire, plus précisément en ce qui concerne le bien-être des animaux de ferme et le contrôle des maladies.

Le Canada a obtenu d'excellentes notes de manière générale, décrochant le niveau le plus élevé pour 35 critères sur un total de 45.

Toutefois, l'évaluation avance qu'il y a de la place pour l'amélioration si le Canada veut s'assurer que son système de sécurité soit étanche et à l'abri des critiques.

Selon l'organisation, le Canada «ne compte aucune politique ni aucun programme pour l'établissement de zones ou compartiments indemnes de maladie, tels que définis pour les animaux terrestres». Ce qui pose un certain risque selon l'OIE.

«Dans un si vaste pays offrant de nombreuses exportations à valeur élevée, le risque commercial que supposerait l'incursion potentielle d'une maladie animale exotique pourrait être atténué par un programme de zonage», précise-t-on.

Une autre recommandation encourage à sensibiliser les autorités politiques à l'importance de conserver l'indépendance technique pour «réduire les considérations «non scientifiques» qui compromettent les décisions». Une indépendance parfois «mise à mal par de forts groupes de lobby», insiste l'OIE.