L'organisation syndicale qui représente la grande majorité des infirmières du Québec vient de remporter une importante victoire devant le tribunal concernant les infirmières provenant des agences de placement.

Celles-ci devront être incluses dans ses unités de négociation. Et, selon la présidente de la FIQ, Régine Laurent, cela devrait permettre de stabiliser les équipes soignantes, au bénéfice des patients et du personnel.

C'est le Syndicat des professionnelles en soins de l'Est-de-l'Île-de-Montréal, affilié à la FIQ (Fédération interprofessionnelle de la santé), qui s'était adressé au tribunal, afin de lui demander de déclarer que 15 infirmières travaillant aux soins intensifs à l'Hôpital Santa-Cabrini, à Montréal, et provenant d'agences de placement privées, soient incluses dans son unité de négociation.

Le Tribunal administratif du travail lui a donné raison sur toute la ligne.

Il affirme que les agences de placement ne font que de «la fourniture de main-d'oeuvre» et ne dispensent pas de soins. Le véritable employeur de ces infirmières n'est donc pas une agence de placement, mais bien le centre hospitalier, conclut le tribunal.

Au cours d'une rencontre avec la presse, mardi, Mme Laurent s'est dite très satisfaite de cette victoire syndicale. Elle a invité le ministère de la Santé et ses représentants à cesser «le recours abusif à la main-d'oeuvre indépendante» et à travailler plutôt pour stabiliser les équipes de soins, tant pour le bien des patients que pour celui du personnel.