Ayant accumulé un déficit de 7,5 millions de dollars jusqu'à maintenant, le Centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine demande l'aide de Québec pour boucler son budget. Le déménagement récent de l'hôpital dans des locaux plus grands de même que l'augmentation du volume d'activité ont causé ce déficit budgétaire, selon l'établissement.

Le président-directeur général du CHU Sainte-Justine, Fabrice Brunet, dit être en discussions avec Québec pour obtenir plus de financement. « Nous sommes passés d'un établissement de 1,2 million de pieds carrés à 2 millions de pieds carrés. On ne peut pas s'attendre à fonctionner avec le même budget dans ces conditions », a-t-il dit hier matin lors de la séance du conseil d'administration de l'établissement, tout en mentionnant que si la situation n'est « pas encore préoccupante », elle « nécessite de l'aide de Québec ».

DES CHAMBRES UNIQUES PLUS COÛTEUSES

Déménagé au début du mois dans de nouveaux locaux, le CHU Sainte-Justine offre maintenant à ses patients des chambres individuelles. Une situation qui est plus coûteuse pour l'établissement, car plus d'infirmières sont nécessaires pour soigner les patients répartis dans leur chambre unique, a mentionné M. Brunet.

D'ailleurs, alors que la grippe frappe à ses portes et que le nombre de cas a triplé depuis deux semaines, le CHU Sainte-Justine envisage d'installer durant les épidémies des patients présentant des pathologies semblables dans des chambres communes.

Au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), on affirme que les dernières données prévisionnelles du CHU Sainte-Justine prévoient un déficit de 2 millions pour l'exercice 2016-2017.

La porte-parole du MSSS, Caroline Gingras, affirme que le MSSS a accordé un budget additionnel de 5,2 millions durant la période 2016-2017 pour le nouveau bâtiment et que « considérant que le MSSS finance les coûts additionnels directement liés à l'ouverture du nouveau pavillon [fonctionnement des installations et contrat d'entretien des équipements], aucun déficit ne devrait découler de cette ouverture ».

« Les travaux sont en cours pour déterminer le budget à accorder à l'égard des coûts d'entretien des nouveaux équipements », explique Mme Gingras.

INCITER À SE LAVER LES MAINS

Le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) de même que le CHU Sainte-Justine ont profité de leur séance du conseil d'administration, hier matin, pour rappeler l'importance de se laver les mains. La direction des établissements a révélé que le taux de lavage de mains est d'environ 50 % dans les deux hôpitaux, alors que le gouvernement vise un taux de 80 %. M. Brunet a précisé que la problématique du lavage de mains est « mondiale ». « Il faut s'améliorer et trouver des solutions », affirme-t-il.