La communauté vietnamienne du Québec accentue la pression pour tenter de trouver un donneur de cellules souches compatible avec Mai Duong, une Montréalaise de 34 ans atteinte de leucémie qui doit absolument subir une greffe pour survivre.

Ce matin, le député néo-démocrate Hoang Mai a fait une démonstration devant les médias sur la façon de prélever un échantillon buccal et de l'envoyer à Héma-Quebec pour s'inscrire au registre des donneurs potentiels de cellules souches.

Au Québec, moins de 0,5 % des donneurs de cellules souches sont d'origine asiatique. Et le nombre de donneurs vietnamiens est encore plus faible.

La situation est connue depuis longtemps dans le milieu médical. «Mais on n'a pas agi avant, et on a honte. On rallie aujourd'hui la communauté pour ramasser plus de donneurs. On le fait aujourd'hui pour Mai. Mais demain, ça pourrait servir à n'importe quelle autre personne de la communauté», a dit le dentiste, Dr Ba-Khoa Nguyen, président du comité de soutien à Mai Duong.

Au cours des prochains jours, Héma-Quebec annoncera la création de différents points de prélèvement d'échantillons buccaux dans la région de Montréal. Les informations seront disponibles sur le site www.sosmai.com.

«Trouver un donneur, c'est un peu comme gagner à la loterie. Mais ça prend juste une personne pour que ça fonctionne. Les nouvelles mamans peuvent aussi donner le sang de leur cordon ombilical. Il doit y avoir au moins 5 ou 6 donneurs compatibles à Montréal avec Mai. On fait tout pour les trouver», a déclaré le mari de Mai Duong, Vlad Stesin, qui a rappelé que le temps presse.

La campagne pour trouver un donneur à Mai Duong, maman d'une fillette de 4 ans, s'est même répandue jusqu'aux États-Unis. Des publicités télévisées sont présentement diffusées en Californie, qui compte l'une des plus fortes populations vietnamiennes en Amérique du Nord. «Des gens qu'on connaît à peine ont été touchés et ont décidé de lancer la campagne. On est très heureux», affirme M. Stesin, qui ajoute que sa conjointe garde le moral à travers cette épreuve. Mai Duong est toujours dans une salle d'isolation à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont. Elle devra y rester encore au moins deux semaines, le temps que son système immunitaire, durement affaibli par ses derniers traitements de chimiothérapie, se rétablisse.