La confiance du public à l'égard des soins de santé est en péril, selon le Rassemblement québécois contre l'euthanasie (RQCE), qui tient ce samedi à Québec une marche contre ce type d'assistance.

À la suite de la commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité, le gouvernement québécois peaufine encore son projet de loi sur l'«aide médicale à mourir». Le RQCE s'y oppose et s'est donné pour mission de contrer toute tentative d'intégrer l'euthanasie et le suicide assisté au système de santé québécois.

La «Marche printanière», qui réunira des médecins, des juristes et des citoyens, s'amorcera à midi sur les plaines d'Abraham, devant le Musée national des beaux-arts, et se terminera en fin de journée devant l'Assemblée nationale.

Le porte-parole Louis-André Richard, qui est également professeur de philosophie, a estimé qu'il ne fallait pas ouvrir la porte à ce genre d'intervention, et ce, pour éviter toute «pollution du climat» de confiance dans l'esprit des citoyens.

Le docteur Marc Bergeron, un hémato-oncologue, a dit croire que la science médicale permettait déjà, en ce moment, d'offrir suffisamment d'aide et d'assistance pour assurer la sécurité, la dignité et le confort des personnes souffrantes en fin de vie.

Le message du RQCE est que l'euthanasie élimine le souffrant et non pas la souffrance.

Un autre médecin, le Dr Patrick Vinay, chef d'une unité de soins palliatifs à Montréal, a ajouté que l'acte de tuer ne pouvait être considéré comme un soin médical.

«Nous devons plutôt soigner, soulager, aider et apaiser toute souffrance», a-t-il indiqué.