Le Canada a fait savoir aux autres pays membres du G8, le groupe des huit nations les plus industrialisées au monde, qu'il était prêt à consacrer environ 1 milliard $ aux soins à la mère et à l'enfant, à la condition que les autres pays en fassent autant, ont affirmé des sources à La Presse Canadienne.

L'argent canadien serait essentiellement destiné aux pays pauvres ayant mauvaise réputation en matière de soins de santé maternelle et infantile ainsi que d'alimentation.

Ce montant est inférieur à ce que le Canada va dépenser pour tenir les sommets du G8 et G20, à la fin du mois de juin. De nouvelles données montent que la facture finale des trois jours que dureront les deux événements pourrait facilement dépasser 1,2 milliard $.

La somme est également beaucoup moins importante que celle de 2 milliards $ en cinq ans que l'UNICEF, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, estime nécessaire pour que le Canada ait un impact significatif sur la santé des mères de famille pauvres.

Le premier ministre fédéral Stephen Harper a annoncé en janvier que la question de l'amélioration de la santé des mères et de leurs enfants dans les pays en voie de développement figurerait en tête de liste des contributions du Canada au sommet du G8, le mois prochain.

Mais après que le gouvernement fédéral ait pendant des semaines refusé de dire si le Canada permettrait que soient financés des groupes ou des projets encourageant un meilleur accès à l'avortement en toute sécurité, la question de la santé des mères a perdu de son souffle.

Le prochain sommet du G8 aura lieu à Huntsville, en Ontario, les 25 et 26 juin.