Des unités de débordement de la DPJ de la Mauricie – Centre-du-Québec jugées inadéquates ont été démantelées, pendant une enquête de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) menée dans les derniers mois.

« D’importantes lacunes » ont été constatées dans ces espaces, qui sont normalement destinés à accueillir des jeunes sous la responsabilité de la DPJ. « Les “chambres” étaient en fait des espaces individuels séparés par des paravents et des rideaux et ne comportaient que peu de mobilier adéquat », a révélé la CDPDJ dans un communiqué émis mercredi.

Après avoir démantelé les unités de débordement, l’établissement « s’est engagé à ne plus les utiliser ». Afin d’accueillir deux unités de débordement dans des locaux adéquats, « une aile du centre de réadaptation a été convertie », continue-t-elle.

L’enquête indépendante durait depuis le mois de février, où « une veille médiatique révélant l’état de surpeuplement de centres de réadaptation et de foyers de groupe » a sonné l’alerte au sein de la CDPDJ.

« Compte tenu de ces mesures correctrices jugées satisfaisantes, la Commission n’a plus de raisons de croire que les droits des jeunes hébergés dans les unités de débordement du CIUSSS de la Mauricie – et-du Centre-du-Québec soient lésés », précise-t-on dans le communiqué.

Préoccupations

Le recrutement de la main-d’œuvre et la pénurie de familles d’accueil sont deux enjeux majeurs dans cette région, soutient la CDPDJ.

Si les « ratios jeunes/éducateurs » sont actuellement respectés, c’est en raison de l’embauche de personnel étudiant pendant la saison estivale. En vue de l’automne, « la Commission demeure inquiète quant à la préservation de cet équilibre ».

Kellie Forand, agente d’information pour le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (MCQ), assure à La Presse que le problème de main-d’œuvre perdure à l’année longue. « C’est juste moins pire l’été », laisse-t-elle tomber.

Les centres de réadaptation de Trois-Rivières et Drummondville, deux endroits qui sont gérés par le CIUSSS de la MCQ, sont débordés. « Plus de 100 % » des places disponibles sont occupées, avance Kellie Forand.

« Nous avons lancé en avril dernier une campagne de recrutement de familles d’accueil qui connaît une belle réussite », indique-t-elle. Depuis le lancement de cette campagne, qui avait pour but de valoriser le rôle des familles d’accueil, 140 candidatures ont été acheminées au CIUSSS de la MCQ. Dix nouvelles familles sont accréditées.